L’Afrique en tête de la mortalité sur les routes

Selon un rapport publié par l’OMS, le continent détient le record du nombre de morts dans des accidents de la circulation. En cause, un manque de volonté politique en matière d’infrastructures et de prévention.

L’Afrique détient le record du nombre de morts dans des accidents de la circulation © WHO, P. Virot

L’Afrique détient le record du nombre de morts dans des accidents de la circulation © WHO, P. Virot

Publié le 25 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Toutes les heures, 26 personnes meurent en Afrique des suites d’un accident de la circulation. C’est un des constats du rapport sur la sécurité routière dans le monde que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié le 14 mars. L’Afrique y tient une place prépondérante, avec le taux de mortalité routière le plus important au monde : 24,1 personnes tuées pour 100 000 habitants.

« L’Afrique a un taux de morts sur les routes quasiment deux fois et demi plus élevé qu’en Europe », affirme Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. Elle exhorte les gouvernements à œuvrer efficacement pour la sécurisation des routes. Le continent, qui possède 2% du parc automobile mondial, recense en effet 16% des morts sur la route dans le monde.

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Des faubourgs de Kinshasa aux rues d’Abuja, en passant par les routes nationales de nombreux pays, les problèmes sont divers mais ont une même cause : le manque d’action politique. La sécurité des usagers vulnérables (piétons, cyclistes, conducteurs de deux-roues) est particulièrement négligée. Pour « inverser la tendance à la hausse » des accidents, les chercheurs de l’OMS insistent sur les efforts que doivent fournir les gouvernements.

Cyclistes en danger

Routes délabrées, infrastructures de sécurité dérisoires, contrôles de vitesse inexistants en ville, législations sur le port du casque et de la ceinture de sécurité absentes ou inappliquées… La liste des manquements à la prévention basique est encore longue. Malgré tout, Tamitza Toroyan, responsable de la coordination du rapport, préfère se montrer optimiste : « La méthodologie adoptée, en impliquant directement les gouvernements dans la collecte des informations, a permis aux dirigeants de prendre conscience des faiblesses de leur législation. »

Le cas du Mozambique retient l’attention. « C’est un pays qui a réalisé de réels progrès, notamment concernant l’accès aux soins pour les victimes. Le gouvernement s’est beaucoup investi dans la lutte pour la sécurité routière. Nous espérons mesurer ces améliorations dès le prochain rapport en 2015 », assure Tamitza Toroyan.

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D’autres voies sont parfois empruntées pour attirer l’attention sur ce fléau. Au début du mois de mars, en Afrique du Sud, deuxième pays le plus touché par la violence routière sur le continent, des cyclistes se sont mobilisés pour alerter sur leur vulnérabilité. Sous le soleil et dans la bonne humeur,  ils ont pris le problème à bras le corps… en défilant nus, à vélo, à travers les rues de Cape Town.

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