Polémique : la gamme « esclave » des bijoux Mango ne sera plus commercialisée en France

La mobilisation a payé. La marque Mango a annoncé dans une lettre que la gamme de bijoux « esclave » ne serait plus commercialisée en France. Ces produits avaient fait scandale début mars et de nombreuses personnalités s’étaient indignées. La marque espagnole, elle, explique que le quiproquo est dû à une erreur de traduction.

Mango a annoncé que les bijoux de style « esclave » seraient retirés de la vente. © Capture d’écran.

Mango a annoncé que les bijoux de style « esclave » seraient retirés de la vente. © Capture d’écran.

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Publié le 21 mars 2013 Lecture : 1 minute.

La marque espagnole de prêt-à-porter Mango a officiellement annoncé, dans une lettre au président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), Louis-Georges Tin, que les bijoux de la ligne « esclave » ne seraient plus commercialisés en France. Selon Louis-Georges Tin, Mango se serait excusé en précisant que, « au jour d’aujourd’hui, il n’y a pas de stock de ces produits dans nos boutiques en France, et qu’il n’est pas prévu pour ce marché de réassortir ces modèles ».

« Une victoire totale », ajoute le président du Cran, cité par le Huffington Post, « enfin, les bijoux de la honte sont retirés des magasins ». Un retrait qui met surtout fin à une polémique qui avait enflammé les réseaux sociaux au lendemain de la découverte, sur le site Internet de Mango, de la fameuse gamme de bijoux. Une pétition avait en effet été lancée par Sonia Rolland, ancienne Miss France, aux côtés de l’actrice Aïssa Maiga et de la chroniqueuse Rokhaya Diallo, et soutenue par le Cran et l’organisation SOS Racisme. Le 12 mars dernier, le Cran avait d’ailleurs organisé des manifestations dans les magasins parisiens de la marque que des militants avaient investis, déguisés en esclaves.

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Erreur de traduction ?

Les signataires de la pétition estimaient que cette collection, censée « faire de l’esclavage un objet de fantaisie et de mode », « banalis[ait] ainsi des tragédies qui ont traversé l’histoire de l’humanité et qui frappent encore aujourd’hui des millions d’êtres humains dans le monde ».

L’enseigne espagnole avait tenté d’échapper à la polémique en expliquant qu’il s’agissait d’une « erreur de traduction », la France n’étant pas le seul pays dans lequel ces bijoux ont été commercialisés sous le nom « esclave ». Sur la version espagnole du site de Mango, on pouvait ainsi trouver la mention « esclava » qui se traduit principalement par « esclave » mais qui peut également désigner, de façon douteuse, une gourmette ou une chaînette. Celle-ci a également été supprimée.

Par Mathieu Olivier

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