Tunisie – Karim Haggui : « Maâloul demande de prendre des risques, et j’aime ça »

Karim Haggui (29 ans, 85 sélections) avait annoncé sa retraite internationale en avril 2012. Mais l’international tunisien d’Hanovre (Allemagne) a décidé de revenir jouer pour les Aigles de Carthage, à la demande du sélectionneur Nabil Maâloul. Et il retrouvera son brassard de capitaine samedi 23 mars à Rades, face à la Sierra Leone, en qualifications pour la Coupe du Monde 2014.

Le capitaine de la Tunisie, Karim Haggui, et ses coéquipiers pendant la CAN 2012, au Gabon. © François Mori/AFP

Le capitaine de la Tunisie, Karim Haggui, et ses coéquipiers pendant la CAN 2012, au Gabon. © François Mori/AFP

Alexis Billebault

Publié le 21 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous décidé de revenir sur votre décision de prendre votre retraite internationale ?

Karim Haggui : Ce n’était pas une retraite définitive. Plutôt une pause. J’avais décidé de prendre du recul, afin de laisser le groupe travailler dans la sérénité. Ma décision n’avait rien à voir avec des critères sportifs. C’était un choix personnel. Je suis heureux de revenir.

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Vous n’aviez pas de problèmes avec Sami Trabelsi, alors sélectionneur de la Tunisie ?

Non, aucun. Il avait compris ma décision. Trabelsi a eu de bons résultats avec la Tunisie, hormis lors la CAN en Afrique du Sud. Il faut se souvenir où en était la sélection, en mars 2011, quand il a été nommé sélectionneur…

Auriez-vous accepté de revenir si un autre que Maâloul vous avait rappelé ?

Nabil Maâloul est celui qui m’a permis de jouer pour la sélection tunisienne. C’était en 2003, je n’avais que 19 ans, et il était l’adjoint de Roger Lemerre. Avec eux, j’ai vécu les meilleurs moments du football tunisien, quand nous avons remporté la CAN 2004 chez nous, ou lorsque nous avons participé à la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Quand Maâloul, m’a rappelé, il m’a parlé de son projet. J’ai immédiatement dit oui. Quelque part, nous n’avons pas évoqué la question de mon retour. C’était presque naturel. Porter le maillot de la sélection est quelque chose de très fort. Et j’aurais accepté de revenir, même si un autre sélectionneur me l’avait demandé…

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Maâloul est-il l’homme de la situation ?

Oui, c’est un homme qui connaît très bien le championnat tunisien, mais également les joueurs qui évoluent à l’étranger. Il n’a pas eu beaucoup de temps pour préparer l’équipe pour le match face à la Sierra Leone. J’apprécie sa vision du football offensif. Il demande à ses équipes de prendre des risques, et j’aime ça.

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Où situez-vous la sélection nationale sur l’échiquier africain ?

Il faut être objectif, la sélection n’a plus rien gagné depuis la CAN 2004. Cela fait longtemps que nous n’obtenons plus de résultats. C’est une bonne équipe, mais d’autres lui sont supérieures. Une qualification pour la Coupe du Monde 2014 serait un grand pas en avant.

Vous êtes un des rares internationaux tunisiens à évoluer dans un grand championnat européen…

Quand j’ai quitté l’Étoile du Sahel, j’ai choisi la France et Strasbourg (2004-2006). Ensuite, je pense avoir fait de bons choix, d’abord au Bayer Leverkusen (2006-2009) et depuis à Hanovre. Je joue dans un des meilleurs championnats du monde, en étant parfois le capitaine de l’équipe. Pour la progression, un tel championnat est ce qu’il y a de mieux…

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