Attaque de Tombouctou : un soldat malien et une dizaine de jihadistes tués

Mis à jour à 17h00.

L’opération d’infiltration des jihadistes dans la « Cité aux 333 saints » a commencé par l’explosion d’une voiture piégée près de l’aéroport. Le premier attentat de ce type dans cette ville historique.

« Un véhicule piégé a explosé dans la nuit vers l’aéroport de Tombouctou », tuant un « jihadiste » qui « a actionné sa ceinture » d’explosifs, ainsi qu’un militaire malien, a affirmé une source militaire malienne, faisant aussi état d’au moins deux autres blessés dans les rangs de l’armée malienne. De son côté, l’état-major de l’armée française a affirmé qu’ « une dizaine » de combattants islamistes avaient été tués par « les forces françaises et maliennes » lors de la tentative d’intrusion. En outre, selon la même source, « trois à quatre soldats maliens » ont été « blessés, dont deux très légèrement, manifestement lors d’une frappe aérienne française ».

Fin des combats vers 7h du matin

D’après la source malienne, ce sont au total « cinq soldats maliens » qui ont été touchés « lorsque les Français ont tiré sur un véhicule de l’armée malienne qu’ils ont pris pour un véhicule des jihadistes ». Des coups de feu ont été entendus durant presque toute la nuit dans le secteur de l’aéroport. Les combats ont pris fin dans le secteur « depuis 7 heures du matin », selon l’armée française.

Depuis sa libération à la fin de janvier, la situation était calme à Tombouctou, contrairement à la région de Gao (nord-est), qui a connu des attentats-suicides et où une quinzaine de combattants islamistes ont été tués dans des accrochages récents.

Comme les autres grandes villes du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes franco-maliennes des groupes islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôlaient la région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées au nom de la charia (loi islamique).

(Avec AFP)