RDC : le général Bosco Ntaganda transféré à la CPI « dans les deux jours »

D’après la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, le chef rebelle congolais Bosco Ntaganda, qui s’est livré lundi 18 mars à l’ambassade des États-Unis au Rwanda, sera transféré à la Haye « dans les deux jours ». Il est accusé de divers crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, commis entre septembre 2002 et septembre 2003 dans l’Ituri (nord-est de la RDC).

Le général rebelle congolais Bosco Ntaganda à Kabati, le 11 janvier 2009. © AFP

Le général rebelle congolais Bosco Ntaganda à Kabati, le 11 janvier 2009. © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 21 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Mercredi, à Paris, la procureur de la Cour pénale internationale (CPI), la gambienne Fatou Bensouda, a déclaré que le général rebelle congolais Bosco Ntaganda serait transféré au Pays-Bas d’ici vendredi.

« Nous travaillons étroitement avec ceux qui peuvent faciliter son transfert dans le délai le plus court possible », a indiqué Mme Bensouda au cours d’une conférence, estimant que Ntaganda serait à La Haye « dans les deux jours ».

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Bosco Ntaganda, surnommé « Terminator », est notamment accusé par la CPI de divers crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, commis entre septembre 2002 et septembre 2003 dans l’Ituri (nord-est de la RDC). « Une fois qu’il sera transféré à la Haye il y aura une première comparution. Les juges fixeront une date pour la confirmation des chefs d’inculpation. D’après mon expérience cela peut prendre trois mois », a-t-elle poursuivi.

Des envoyés de la CPI sont partis pour le Rwanda, afin d’y récupérer Bosco Ntaganda à Kigali, avait annoncé auparavant mercredi un haut diplomate américain. « Des responsables de la CPI sont, à l’heure où nous parlons, en route vers Kigali », a déclaré à la presse, par téléconférence depuis Washington, Johnnie Carson, le responsable de l’Afrique au Département d’État américain. « Le calendrier est fluctuant mais il est clair qu’il faut agir rapidement » et « les prochaines 48 heures seront cruciales », avait-il ajouté.

Ambassade américaine de Kigali

Outre ses crimes en Ituri, les ONG accusent Ntaganda d’être responsable de crimes dans la province orientale du Nord-Kivu, où il était présumé diriger dernièrement la rébellion du M23. Créé au printemps 2012, ce nouveau mouvement rebelle a explosé en deux sessions rivales à la fin du mois de février.

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Bosco Ntaganda a traversé la frontière rwandaise dimanche, avec ses hommes mis en déroute par la faction ennemie. Après avoir rejoint la capitale rwandaise, à 150 km de là, il s’est, selon Washington, présenté à l’ambassade américaine et a demandé à être remis à la CPI.

Johnnie Carson a appelé les autorités rwandaises – dont le général Ntaganda est soupçonné d’avoir été longtemps une créature – à ne pas interférer dans le transfert du chef rebelle vers l’aéroport en vue de son départ pour la CPI. Soulignant que les « modalités pratiques » du transport de Bosco Ntaganda de l’ambassade à l’aéroport restaient à définir, il a néanmoins assuré que les « contacts » avec Kigali avaient été « ouverts et bons ». Selon Johnnie Carson, la remise de Bosco Ntaganda à la CPI enverra « un signal clair » aux autres chefs rebelles et permettra de pacifier l’est de la RDC.

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(Avec AFP)

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