Une journée de la francophonie pour les femmes
Environ 400 femmes se sont réunies, le 20 mars à Paris, autour de Yamina Benguigui, ministre française déléguée à la Francophonie, pour militer en faveur de leurs droits dans l’espace francophone.
Yamina Benguigui, Femme politque et Réalisatrice © Vincent Fournier/J.A.
Elle avait décidé de mettre les femmes à l’honneur pour cette semaine de la francophonie. Pari tenu pour la ministre de la ministre française de la Francophonie, Yamina Benguigui, qui est parvenue à réunir quelque 400 femmes d’influence venues des pays de l’espace francophone pour apporter leurs témoignages et proposer des solutions pour la promotion de leurs droits. Son objectif ? En faire des ambassadrices de la cause féminine dans des régions, où, dit la ministre, elles sont en perte de droits.
Le lien avec la francophonie n’est pas évident mais Yamina Benguigui entend s’en servir pour assurer plus de visibilité et de pouvoir aux femmes. L’idée, c’est, par exemple, d’amener les Québécoises, les Luxembourgeoises et les Françaises qui, elles, vont à peu près bien, à se préoccuper des plus vulnérables et d’en être solidaires. À terme, Yamina Benguigui verrait bien chaque candidat à l’admission à l’OIF rendre compte de la situation des femmes dans son pays.
Principal thème abordé lors de cette journée de débat : les violences faites aux femmes – un fléau mondialement présent mais très sensible dans tout l’espace francophone. Les participantes sont revenues sur la condition des femmes dans le Nord-Kivu (RD Congo), où les viols et les agressions sexuelles sont devenus une stratégie de guerre. Leïla Zerrougui, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les enfants dans les conflits armés, a souligné que c’est l’avenir de la RD Congo qui se joue au travers du sort de ces femmes.
La situation malienne a également été évoquée fréquemment au cours de ce forum, les abus des groupes armés les ayant particulièrement visées. Il s’agit de veiller, dans le cadre de la prochaine mission des nations unies dans le pays, au déploiement de conseiller de protection des femmes, chargés des questions des luttes contre les violences sexuelles. Il est aussi question de mettre en place des arsenaux permettant de dénoncer toutes les violences dont elles sont victimes, sans que cela se retourne contre elles.
