Denis Lavagne : « Je ne suis pas étonné par ce qui se passe au Cameroun »
Après plusieurs mois de chômage, Denis Lavagne a retrouvé du travail en Tunisie, à l’Étoile du Sahel. Pour quatre mois, et plus si affinités. Et l’ancien sélectionneur du Cameroun, en litige avec son ex-employeur, n’est guère surpris par la mauvaise ambiance qui règne dans la tanière des Lions indomptables.
Son CV africain, jusqu’à maintenant limité au Cameroun (CotonSport Garoua en 2007-2008 et 2009-2011, sélection nationale d’octobre 2011 à septembre 2012) et au Maroc, en tant que directeur du centre de formation d’El-Jadida, en 2008-2009, vient de s’enrichir d’une nouvelle ligne. Depuis la fin du mois de février, Denis Lavagne (49 ans) est l’entraîneur de l’Étoile du Sahel, avec qui il s’est engagé pour quatre mois. « Les choses sont allées vite. J’ai signé quatre mois, jusqu’à la fin de la saison. Avec deux objectifs : faire partie des quatre équipes qui disputeront les play-offs du championnat, pour aller en finale, ce qui nous qualifierait pour la Ligue des Champions. Et atteindre la phase de groupes de la Coupe de la CAF. On fera le bilan, mais il est possible que cela débouche sur deux années supplémentaires. »
Lavagne, également approché par des clubs en Chine et au Koweït, n’ignore rien de la situation du club de Sousse, beaucoup moins puissant financièrement depuis la révolution du Printemps arabe. « Le club a moins d’argent qu’avant. J’ai cru comprendre que quelques dirigeants mettaient sans doute la main à la poche pour le faire tourner. Je sais aussi que la nouvelle direction cherche de nouveaux partenaires. L’Étoile du Sahel reste un grand club avec de bonnes structures. Mais comme il a moins de moyens, il a décidé de s’appuyer sur les jeunes, car c’est un club formateur. C’est un domaine que je connais bien, et cela va faire partie de ma réflexion au cas où je reste entraîneur. »
"Gestion à la petite semaine"
Mais sa nouvelle mission ne le dispense pas de suivre l’actualité camerounaise, lui qui a assigné son employeur devant la Fifa. « On me doit toujours des salaires et des primes », précise Lavagne. Lequel assure ne pas être étonné par le climat qui entoure son ancienne équipe. « C’était prévisible. Il n’y a aucune cohérence dans ce que fait Jean-Paul Akono. Des joueurs ne veulent pas venir. Il rappelle des joueurs que je sélectionnais et qu’il avait écartés. C’est de la gestion à la petite semaine. Mais comme il était envoyé en service commandé dans les médias pour me critiquer, et que cela a marché, il est maintenu en place. C’est sa récompense. Et tant qu’il y aura ce ministre des Sports [Adoum Garoua, NDLR], rien ne risque de bouger… »
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