Syrie : la France pour l’armement des rebelles malgré l’embargo de l’UE

À la veille du deuxième anniversaire de la révolution en Syrie, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, emboîte le pas à David Cameron, premier ministre anglais. Paris et Londres souhaitent à présent pouvoir fournir des armes à la rébellion syrienne. Quitte à s’affranchir de l’embargo imposé par l’Union européenne.

Un combattant rebelle, le 11 mars 2013, à Alep. © AFP

Un combattant rebelle, le 11 mars 2013, à Alep. © AFP

Publié le 14 mars 2013 Lecture : 1 minute.

la suite après cette publicité

Au micro de France info ce matin, le ton du ministre est grave mais déterminé. « On ne peut pas accepter ce déséquilibre actuel, avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l’autre les résistants qui ne peuvent pas se défendre ». La France, soutenue par la Grande-Bretagne, va demander, « très vite », aux institutions européennes, un réexamen de l’embargo sur les armes.

L’Allemagne opposée

L’Allemagne devrait cependant voir d’un mauvais œil ce nouveau positionnement. Selon la diplomatie allemande, l’armement de l’opposition ne ferait qu’aggraver la situation du pays. Mais M. Fabius prévient qu’en cas d’inflexibilité des Européens, la France prendra ses responsabilités. « C’est une nation souveraine », précise le ministre en esquissant un sourire.

Pour l’opposition syrienne, l’horizon semble donc s’éclaircir malgré des pertes humaines quotidiennes. Après la promesse par John Kerry, secrétaire d’État américain, de fournir une aide non-létale de 60 millions de dollars aux rebelles et la prise récente de la ville de Raqa, victoire militaire majeure, c’est désormais le verrou de l’embargo sur les armes qui pourrait sauter par la volonté conjointe de Paris et Londres.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires