Centrafrique : Jean-Jacques Demafouth se réfugie au Tchad
L’ancien ministre centrafricain Jean-Jacques Demafouth est arrivé au Tchad mercredi matin où il « demande protection » aux autorités après avoir échappé, dit-il, à une arrestation suite à des accusations de soutien à la rébellion de la Séléka, dont des éléments sont encore en guerre contre Bangui.
C’est à moto que plusieurs témoins ont vu arriver Jean-Jacques Demafouth, mercredi 13 mars au matin à Goré, ville tchadienne frontalière de la Centrafrique. Il venait de Paoua d’où, dit-il, il serait parti dans la nuit de mardi.
« Plusieurs sources à Bangui m’ont indiqué que je serais arrêté à mon retour dans la capitale », a indiqué à Jeune Afrique le leader de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), qui se trouvait en mission au nord de la Centrafrique dans le cadre des opérations de désarmement et de réinsertion.
« Avant de partir, j’ai eu le ministre de l’Administration du territoire au téléphone qui m’a accusé d’aider les rebelles de la Séléka avec l’appui du Tchad », a ajouté Demafouth, qui dit demander protection aux autorités de N’Djamena auxquelles il s’est présenté mercredi matin.
Inquiétude
Pour l’heure, il indique n’avoir aucun projet et se dit inquiet pour la mise en œuvre des accords de Libreville signés entre le gouvernement centrafricain et les rebelles de la Séléka qui ont failli renverser François Bozizé début 2013.
Ancien ministre de la Défense sous Ange-Félix Patassé, opposant armé avant de revenir à la légalité, Jean-Jacques Demafouth est le vice-président du comité de pilotage du programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des anciens rebelles en Centrafrique.
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Par Madjiasra Nako, à N’Djaména
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