Tunisie : le gouvernement d’Ali Larayedh obtient la confiance de l’ANC

Une majorité d’élus de l’Assemblée nationale constituante a accordé sa confiance au gouvernement tunisien, présenté le 8 mars par le Premier ministre Ali Larayedh.

Le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, le 7 mars 2013 à Tunis. © AFP/Fethi Belaid

Le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, le 7 mars 2013 à Tunis. © AFP/Fethi Belaid

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Publié le 13 mars 2013 Lecture : 1 minute.

Les députés de l’Assemblée nationale constituante (ANC) ont finalement accordé leur confiance au nouveau gouvernement tunisien d’Ali Larayedh. À l’issue d’une séance retransmise à la télévision, mercredi 13 mars, le cabinet, formé par une coalition regroupant islamistes d’Ennahdha, deux partis laïcs et des indépendants, a obtenu le soutien de 139 députés, soit trente voix de plus que la majorité absolue nécessaire. Seuls 45 députés ont voté contre, 13 autres se sont abstenus, alors que 20 élus étaient absents.

L’ANC doit également voter la feuille de route et le calendrier politique du nouveau cabinet. La majorité prévoit l’adoption de la Constitution au début de juillet et des élections dès le 23 octobre 2013. Un échéancier jugé « pas réaliste » par l’opposition.

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« Les dates fixées pour les élections ne sont pas réalistes, je crains qu’il s’agisse d’un poisson d’avril, a déclaré Mohamed Allouch, un député indépendant. Nous estimons que les élections ne peuvent avoir lieu avant mars 2014 (…) arrêtons de mentir au peuple tunisien, disons-lui la vérité », a-t-il ajouté. « Nous dénonçons cette précipitation autour de l’annonce de ce calendrier », a lancé de son côté le député Mohamed Hamdi du parti Alliance démocratique.

"Incident"

Tout juste avant le vote de confiance, Ali Larayedh a prononcé un bref discours lors duquel il a réagi pour la première fois à la mort du jeune vendeur ambulant est mort mercredi matin de ses blessures après s’être immolé par le feu la veille. « C’est un incident triste, j’espère que nous avons tous compris le message », a déclaré le chef du gouvernement.

Ali Larayedh a succédé à Hamadi Jebali dans un contexte de crise politique aiguë. L’ex-Premier ministre a annoncé sa démission le 21 février, après le rejet par son parti de son initiative d’un gouvernement apolitique faite le jour de l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd.

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(Avec AFP)
 

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