L’Algérie n’a reçu aucune demande pour identifier les corps d’Abou Zeid et Belmokhtar
Le ministre algérien de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, a fait plusieurs « révélations » de taille au cours d’une interview à « Al Arabiya », le 11 mars. Elles concernent les deux terroristes d’Aqmi, Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeid, les otages japonais pendant de l’attaque d’In Amenas, ou encore les assassins présumés de Chokri Belaïd en Tunisie.
Le ministre algérien de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, a affirmé dans une interview accordée lundi 11 mars à la chaîne de télévision Al Arabiya que l’Algérie n’avait reçu aucune demande de la part de la France, du Mali ou du Tchad pour aider à l’identification des corps des deux terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique(Aqmi), Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeid, présumés morts lors de combats dans le nord du Mali.
« Les armées françaises, malienne ou tchadienne n’ont pas sollicité l’Algérie pour identifier les corps de ces deux hommes, a précisé M. Ould Kablia. À l’heure actuelle, aucun pays n’a confirmé la neutralisation des deux chefs terroristes en l’absence d’analyses ADN précises. »
Le président tchadien Idriss Déby Itno a annoncé à plusieurs reprises que les deux chefs d’Aqmi avaient bien été tués par ses troupes dans le courant du mois de février dernier, alors que des informations rapportées par plusieurs médias certifiaient qu’Alger avait reçu des échantillons ADN pour aider à l’identification de Belmokhtar et d’Abou Zeid.
"Chèque en blanc"
Interrogé sur l’attaque terroriste perpétrée le 16 janvier 2013 par un groupe armé sur le complexe gazier d’In Amenas, au sud-est d’Algérie, Dahou Ould Kablia a également révélé qu’un haut responsable japonais avait proposé au gouvernement algérien un « chèque en blanc » pour obtenir la libération des otages japonais retenus par les ravisseurs.
Toutefois, cette proposition a essuyé un refus catégorique de la part des Algériens qui restent opposés au paiement de rançons aux groupes terroristes en échange de la libération d’otages. Dix travailleurs de l’entreprise japonaise JGC ont été tués lors de l’attaque d’In Amenas revendiquée par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Par ailleurs, le ministre a démenti au cours de la même interview que son pays ait livré à Tunis l’assassin présumé de l’opposant tunisien Chokri Belaïd, tué de plusieurs balles devant son domicile, le 6 février dernier. « Les autorités tunisiennes ont divulgué l’identité des tueurs de Belaïd. Elles les connaissent chacun d’entre eux et savent où ils habitent », a ajouté Dahou Ould Kablia.
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Par Farid Alilat
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