Parce que chaque jour est un 8 mars !
Par Sylvia Bongo Ondimba, Première dame du Gabon.
En cette journée internationale de la femme du 8 mars 2013, je tiens à saluer particulièrement mes sœurs qui contribuent chaque jour à la prospérité de leur famille et de leur pays.
Cette année, je suis profondément touchée par le thème choisi par les Nations Unies : « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence faite aux femmes ».
J’ai choisi depuis 2011 de passer moi aussi à l’action, grâce au travail concret de ma fondation qui s’efforce chaque jour de lutter contre les violences faites aux femmes et de permettre leur émancipation. Aujourd’hui de nouvelles mesures réglementaires sont prises par le gouvernement gabonais, en faveur des veuves par exemple. L’enjeu est maintenant de faire connaître leurs droits non seulement aux veuves elles-mêmes mais aussi aux fonctionnaires qui les font appliquer. C’est ce à quoi nous devons tous nous employer.
Le sort des fillettes et des jeunes filles nous concerne tout particulièrement. Elles sont l’espoir de notre pays et de l’Afrique mais également les plus vulnérables aujourd’hui. Certaines sont violées dans le confort ambigu du foyer, malmenées physiquement, victimes de prédateurs sexuels dès leur plus jeune âge. Trop souvent, leur vie se trouve bouleversée par le virus du VIH ou par une grossesse précoce non désirée. Elles doivent pouvoir s’exprimer. Cette année, ma Fondation met en place un numéro anonyme et gratuit. Ce numéro sera dédié à l’écoute et à l’information des adolescentes et des jeunes adultes.
Et puisqu’au bout du compte, force doit revenir à la loi, félicitons-nous de la révision prochaine du Code pénal afin de mieux protéger les victimes de violences et de harcèlement sexuel au travail.
Pour dire non au fatalisme, nous devons nous présenter debout, exigeantes et dignes. « Le présent est le moment du choix et de l’action », nous rappelait Simone de Beauvoir. Aujourd’hui, l’Afrique, notre terre nourricière, est à l’orée de grandes mutations. Ce siècle, encore jeune, sera le sien si nous réussissons à libérer le potentiel créatif et ingénieux des 53% de Gabonais qui sont des Gabonaises et, partant, de toutes les femmes sur le continent.
Pour atteindre cet objectif, j’ai choisi l’engagement. Pour un Gabon et une Afrique solidaires et exemplaires, je travaille sans jamais oublier celles à qui nous devons tout, nos mères, ni celles qui porteront demain nos rêves, nos filles.
Parce que chaque jour est un 8 mars !
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