Le Mali se dote d’une Commission dialogue et réconciliation

Au Mali, et alors que les combats se poursuivent dans le nord du pays, une Commission dialogue et réconciliation (CDR) va être officiellement créée. L’annonce a été faite, mercredi 6 mars, par décret du Conseil de ministres.  

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré. © AFP

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré. © AFP

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Publié le 7 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Réclamée par la communauté internationale, la Commission dialogue et réconciliation (CDR) va bientôt voir le jour. Selon un décret rendu public, mercredi 6 mars, par le Conseil des ministres, les membres de cette commission, « un Président, deux vice-présidents, et trente commissaires », seront prochainement désignés par le président malien par intérim, Dioncounda Traoré.

La CDR aura plusieurs missions. D’abord « rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes ». Ensuite, « recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue de réconciliation ». Enfin, elle devra enregistrer « les cas de violation des droits de l’Homme commis dans le pays depuis le début des hostilités, jusqu’à la reconquête totale du pays ». Plusieurs associations de défense des droits de l’Homme ont accusé les forces rebelles du nord du Mali, ainsi que des militaires maliens, d’avoir commis de nombreuse exactions.

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Irrédentisme touareg

La CDR devra gérer l’épineuse question touarègue. Fin janvier, Dioncounda Traoré avait déclaré qu’au sein de cette communauté, « le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations c’est certainement le MNLA (Mouvement de libération national de l’Azawad, rébellion), à condition que le MNLA renonce à toutes ces prétentions territoriales ». C’est ce groupe rebelle, réclamant l’autodétermination du nord du Mali, qui avait lancé en janvier 2012 une offensive dans la région avec des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, avant d’être chassé par ses anciens alliés des principales villes du nord.

Sur le terrain, la journée de mercredi a été marquée par la mort d’un quatrième soldats français près de Gao, et celle d’un militaire malien. Ils participaient à une mission de reconnaissance près de Tin Keraten avec un détachement de l’armée malienne, quand leur groupe a été pris à partie par un groupe de combattants islamistes. Quatre militaires maliens ont également été blessés dans cet « accrochage ». Selon le ministère français de la Défense, une dizaine de « terroristes » ont été tués par de frappes de Mirage 2000 et d’hélicoptères appuyant 200 soldats maliens.

« Une demi-dizaine » de combattants islamistes se sont rendus aux soldats français dans les Ifoghas, a également indiqué le ministère. Au total, 24 hommes interpellés dans le nord du Mali depuis le début de l’opération militaire française ont été présentés ces derniers jours à des juges à Bamako pour « détention d’armes », « terrorisme », « rébellion », a indiqué à l’AFP le procureur chargé du dossier.

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(Avec AFP)
 

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