Égypte : à Port-Saïd, les violences continuent

Depuis plusieurs jours, les affrontements ont redoublé d’intensité à Port-Saïd entre policiers et manifestants. Six personnes, dont trois policiers, ont trouvé la mort dimanche.

Un manifestant face à des policiers à Port-Saïd, le 5 mars 2013. © AFP

Un manifestant face à des policiers à Port-Saïd, le 5 mars 2013. © AFP

Publié le 6 mars 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 6 mars à 18H05

Jets de cocktails Molotov contre tirs de chevrotine et de gaz lacrymogènes. Depuis le début de janvier, les affrontements sont quasi-quotidiens en Égypte entre forces anti-émeutes et manifestants. Dimanche à Port-Saïd, six personnes dont trois policiers ont perdu la vie. La nuit suivante, 420 personnes ont été blessées.

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Le chef de la sécurité de la ville, Mohsen Radi, a été relevé de ses fonctions, mercredi 6 mars, pour « calmer la situation », selon l’un de ses responsables. Les habitants demandaient son départ.

Ces affrontements ont éclaté après la décision du ministère de l’Intérieur de transférer hors de la ville 39 prisonniers attendant leur verdict, prévu samedi, dans le cadre du procès des violences qui ont fait 74 morts après un match de football à Port-Saïd, en février 2012. En janvier, la condamnation à la peine capitale de 21 personnes, en majorité des supporteurs de football, avait provoqué des affrontements dans la ville. Bilan : au moins 40 morts.

Dimension politique

Mardi, des heurts se sont à nouveau produits entre policiers et manifestants dans cette ville portuaire du nord-est de l’Égypte. La tension était particulièrement vive aux abords d’un bâtiment des services de sécurité, incendié la veille et à nouveau en flammes mardi, a constaté un journaliste de l’AFP. Des slogans hostiles à la police étaient peints sur les murs du quartier. « Nous haïssons la police, nous ne voulons plus de sa présence », affirmait Chaaban, un manifestant de 25 ans.

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Le quotidien cairote Al-Tahrir voit dans ces affrontements une dimension politique. Les rumeurs de soutien de l’armée aux manifestants y sont relayées en titre : « La police et les Frères musulmans d’un côté, l’armée et le peuple de l’autre ». Et de poursuivre : « l’armée protège le peuple » contre « les balles de la police ». La présidence égyptienne dément ces allégations, affirmant dans une déclaration que « la police fait son travail, et l’armée la soutient en pleine coordination ».

(Avec AFP)

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