Présidentielle kényane : retards et inquiétudes
Mercredi 6 mars au matin, les résultats de la présidentielle au Kenya se faisaient toujours attendre. La lenteur de la Commission électorale indépendante (IEBC) à transmettre des réultats, en raison de « problèmes techniques », suscite critiques et inquiétudes. En 2007, lors de la dernière présidentielle, le pays avait connu un vague de violences sans précédent, après la publication de résultats contestés.
Peu après 08H00 (05H00 GMT) mercredi 6 mars, plus de 36 heures après la clôture officielle du scrutin, il était encore difficile de dire si l’un des deux favoris à l’élection présidentielle kenyane allait l’emporter au 1er tour ou si un 2e tour allait devoir être organisé.
Alors qu’à peine 43% des bureaux de vote avaient été reçus au centre de collecte de la Commission électorale indépendante (IEBC), représentant moins de 40% des électeurs inscrits, Uhuru Kenyatta (51 ans) était crédité de plus de 10 points d’avance sur Raila Odinga (68 ans). Kenyatta recueillant un peu moins de 2,8 millions de voix contre un peu moins de 2,2 millions à son principal adversaire. Les deux hommes rassemblaient à eux seuls 95% des suffrages, ne laissant que des miettes aux six autres candidats, tous virtuellement éliminés. Le scrutin a été marqué par une participation supérieure à 70%.
"Problèmes techniques"
Mardi soir, le président de l’IEBC, Ahmed Issack Hassan, a reconnu des « retards dans la transmission des résultats depuis les bureaux de vote », qu’il a attribué à des « problèmes techniques ». La commission électorale espère être en mesure de publier les résultats provisoires mercredi, mais dispose d’un délai sept jours pour le faire.
Cette lenteur commençait néanmoins à susciter critiques et inquiétudes au Kenya, cinq ans après les violences déclenchées fin 2007 par la publication des résultats contestés de la précédente présidentielle.
Selon l’AFP, la journée de mardi a par ailleurs été marquée par deux explosions qui ont fait au moins un blessé, selon la Croix-rouge, et qui ont eu lieu dans le quartier somali de la capitale, cible ces derniers mois d’attaques attribuées par les autorités aux partisans des islamistes somaliens shebab. Le chef de la police de Nairobi n’a confirmé qu’une explosion et un blessé.
(Avec AFP)
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