Délestages : à la recherche du kilowatt perdu
À travers le continent africain, le manque d’électricité conduit à des délestages aux conséquences incalculables…
Si le Burkina et le Burundi sont presque voisins dans le dictionnaire, 3 800 kilomètres les séparent. Les deux pays vivent pourtant les mêmes pénuries énergétiques. Il y a quelques jours, le ministre burundais de l’Énergie et des Mines annonçait un déficit électrique de 30 MW, soit 40% de la demande intérieure. Le Burkina Faso, lui, entre dans la période de canicule qui ne prendra fin qu’à l’arrivée des pluies, en juin. Depuis le début de la semaine, les clients ouagalais de la Sonabel (Société nationale burkinabè d’électricité) subissent, en moyenne, 6 heures de coupures électriques en pleine journée.
Et le phénomène semble généralisé sur le continent. Les habitants d’Accra évoquent un « délestage chronique » ; l’Express de Madagascar rapportait, à la fin de février, une coupure électrique en pleine opération chirurgicale ; il y a trois semaines, des élèves de la commune guinéenne de Fria manifestaient contre les délestages…
Le malheur des uns fait le bonheur des autres : le business des « vendeurs de lumière » est florissant…
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