Le Bénin annonce avoir déjoué une nouvelle tentative de coup d’État

Deux hommes – un colonel, Pamphile Zomahoun, et un homme d’affaires, Johannes Dagnon – sont accusés d’avoir tenté de commettre un attentat pour empêcher le retour du président Boni Yayi, qui était en déplacement à l’étranger. Leur objectif, selon la justice béninoise, aurait été de donner le pouvoir à un groupe de militaires.

Le président du Bénin Thomas Boni Yayi, le 7 février 2013 à Paris. © AFP/Archives – Francois Guillot

Le président du Bénin Thomas Boni Yayi, le 7 février 2013 à Paris. © AFP/Archives – Francois Guillot

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Publié le 4 mars 2013 Lecture : 1 minute.

Le procureur de la République du Bénin, Justin Gbenameto, a annoncé, dimanche 3 mars, qu’un commandant de la gendarmerie et un civil avaient été arrêtés à Cotonou « pour une tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État ».

Les deux hommes, un colonel, Pamphile Zomahoun, et un homme d’affaires, Johannes Dagnon, auraient tenté de commettre un attentat pour empêcher le retour du président Yayi Boni qui était en déplacement à l’étranger et remettre le pouvoir à un groupe de militaires. « Selon les premières informations que j’ai reçues, l’idée de ce coup de force était d’empêcher le chef de l’État de rejoindre Cotonou » après un voyage en Guinée Equatoriale « et instituer un régime militaire qui contraindrait le président Boni Yayi à l’exil », affirme le procureur, Justin Gbenameto.

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Preuves

Boni Yayi, qui vient de terminer une année de président en exercice de l’Union africaine, s’était rendu en Guinée équatoriale en février pour un sommet de chefs d’État d’Afrique et d’Amérique latine.

Le procureur précise qu’il a été informé de ces interpellations le vendredi 22 février. « Aussitôt saisi, j’ai créé une commission d’enquête comprenant des officiers de police judiciaire de la gendarmerie afin de faire la lumière sur cette tentative de coup d’État », poursuit-il, avant d’ajouter : « le juge d’instruction est saisi et l’enquête suit son cours ». Elle devra déterminer s’il y a eu d’autres complices, a précisé le procureur.

Le secrétaire-général du principal parti d’opposition (l’Union fait la nation), Yaya Pognon s’est déclaré « dans l’expectative. Nous ne sommes pas sceptiques mais aucun élément de preuve objectif n’est encore avancé. (…) Nous tenons comme tous les Béninois au sein de l’opposition à en savoir plus », a-t-il ajouté.

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(Avec AFP)
 

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