Quand la fièvre du Harlem Shake fait danser l’Afrique

L’Afrique n’échappe pas au phénomène viral du Harlem Shake. Du nord au sud, des jeunes publient des vidéos d’une trentaine de secondes dans lesquelles on les voit, déguisés ou dénudés, se dandiner de façon frénétique. Une mode qui provoque la colère dans certains milieux islamistes, notamment au Maghreb. Tour d’horizon.

Capture d’écran d’une vidéo de « Harlem Shake » à l’ambassade des États-Unis en Algérie. © JA

Capture d’écran d’une vidéo de « Harlem Shake » à l’ambassade des États-Unis en Algérie. © JA

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Publié le 28 février 2013 Lecture : 2 minutes.

Mise à jour le 1er mars 2013

En moins d’un mois, le Harlem Shake a conquis le monde. Au rythme d’une chanson électro-dance du même nom, composée en 2012 par le DJ américain Baauer, un groupe de quatre amis se décident, le 2 février, à mettre en ligne une vidéo sur laquelle ils se trémoussent dans tous les sens. Ils sont alors loin d’imaginer que leur mise en scène va enflammer la Toile : déjà plus 25 millions de vue sur la plateforme Youtube.

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Quelques heures après la publication de cette première vidéo, d’autres jeunes en Australie reprennent le concept et y ajoutent quelques règles du jeu :

  • La séquence mise en ligne doit durer autour de 30 secondes
  • Dans la première partie, un personnage masqué danse seul pendant que les personnes autour de lui continuent à faire comment si de rien n’était
  • Dans la seconde, c’est l’hystérie générale : chacun secoue son corps comme il le peut.

Le phénomène est lancé. En deux semaines, Youtube a déjà dénombré plus de 12 000 versions différentes et endiablées de Harlem Shake.

Sur le continent africain, l’Afrique du nord est la première à entrer dans la danse. De Rabat au Caire, en passant par Alger et Tunis, des jeunes s’adonnent à l’exercice, parfois avec un brin de provocation. Ce qui n’est pas du goût des islamistes radicaux qui tentent désormais d’interdire tout rassemblement destiné à exécuter cette danse frénétique. La police égyptienne arrête, le 23 février, quatre étudiants qui s’étaient fait filmer en sous-vêtements et en public en train de danser sur Harlem Shake. En vain. Quelque 70 Égyptiens se sont de nouveau rassemblés le 28 février devant le quartier général des Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, au Caire, pour une interprétation Harlem Shake, en scandant « À Bas le guide », en référence au guide suprême des Frères musulmans, cheikh Mohamed Badie. Le buzz suit donc son chemin. Et même dans l’enceinte de l’ambassade des États-Unis en Algerie ! Découvrez notre compilation.

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Au Sud de Sahara, les pays francophones sont à la traîne. Les Congolais, les Ivoiriens, les Sénégalais, encore les Maliens, ne se sont pas encore vraiment approprié le phénomène Harlem Shake. Presque pas de vidéo sur la plateforme Youtube. Le Kenya, Ghana, le Nigeria et l’Afrique du Sud, en revanche, participent déjà à l’aventure. Avec des mises en scène toujours aussi surprenantes. Découvrez notre compilation.

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Mais le buzz planétaire n’est pas passé inaperçu des experts en communication du web. Et notamment de ceux de la Croix Rouge française qui, dans un registre beaucoup moins festif, ont proposé leur propre version du Harlem Shake. Jugez en plutôt :

N’hésitez pas à nous signaler dans les commentaires une vidéo de « Harlem Shake » tournée sur le continent et qui vous a semblé intéressante. Nous ne manquerons pas de l’ajouter à nos sélections.

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