Mali : un attentat-suicide à la voiture piégée fait plusieurs morts à Kidal

Un attentat-suicide à la voiture piégée a visé un point de contrôle à l’entrée de la ville de Kidal, dans le nord du Mali, mardi 26 février au soir. Bilan provisoire : sept morts, dont le kamikaze, et plusieurs blessés, mais pas de civils touchés.

Un soldat malien en position à Gao, le 22 février 2013. © AFP

Un soldat malien en position à Gao, le 22 février 2013. © AFP

Publié le 27 février 2013 Lecture : 2 minutes.

L’action des jihadistes ne visait ni les Français de l’opération Serval ni des soldats de l’armée malienne, mais des combattants arabes ou touaregs. « Un véhicule piégé a explosé à 19H30 (locales et GMT). L’attentat-suicide a été perpétré contre le check-point de la partie est de Kidal, tenu par le MNLA » [Mouvement national pour la libération de l’Azawad, NDLR], a indiqué une source militaire.

« C’était un kamikaze en pick-up. L’attaque ne visait pas directement les Français, parce que l’attaque était dirigée vers l’extérieur (de la ville) et non vers l’aéroport tenu par les Français », a-t-il précisé. Les quelque 1 800 soldats tchadiens arrivés pour sécuriser la ville n’étaient pas non plus visés.

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« Nous avons compté sept morts et onze blessés. Le kamikaze est mort » ainsi que « six combattants », a affirmé une source hospitalière sur place. Le groupe visé n’est pas clairement défini. Selon un communiqué du MNLA, « un kamikaze à bord d’un véhicule de type 4×4 s’est fait exploser au niveau du poste de contrôle situé à la sortie de Kidal menant vers Ménaka » (sud-est de la ville) (…) au moment où (nos) combattants s’apprêtaient à contrôler le véhicule ». Le document fait état d’un « bilan provisoire » de « 7 morts » parmi (ses) combattants ainsi que plusieurs blessés ».

MIA ou MNLA ?

Mais Alghabass Ag Intalla, le chef du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), groupe armé dissident d’Ansar Eddine se disant islamiste « modéré » et présent dans la ville avec le MNLA, a soutenu que l’explosion s’était produite « à une barrière militaire » de son mouvement, « à la sortie » de la ville.

Autre source, autre bilan provisoire : si le responsable du gouvernorat de Kidal confirme que « l’explosion de la voiture piégée s’est déroulée au sud de Kidal, vers la route qui conduit à Ménaka », il ne peut préciser le nombre de tués : « Il y a eu au moins quatre morts. (…) » Mais il livre une indication importante : selon lui, « la voiture piégée est venue de l’intérieur de la ville de Kidal ».

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Précédents

La semaine dernière, des combats entre soldats tchadiens et jihadistes ont fait 116 morts, selon l’état-major tchadien : 23 parmi les militaires tchadiens, et 93 dans le camp des islamistes armés. Il s’agit des pertes connues les plus lourdes subies par les forces soutenant le Mali.

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Le précédent attentat-suicide visant la ville datait du 21 février. Le camp militaire français à Kidal a été visé par une attaque d’un kamikaze à bord d’un véhicule qui a explosé près du site. Le conducteur a été tué sur le coup, selon des sources concordantes. Le lendemain, un attentat à l’aide de deux voitures piégées s’était produit à Tessalit (environ 170 km au nord de Kidal), proche de la frontière algérienne, contre des hommes du MNLA. Selon des sources concordantes, il y a eu au moins cinq morts, dont les deux kamikazes. Des attaques revendiquées par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

(Avec AFP)

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