Affaire Pistorius : l’accusation fragilisée
Le principal enquêteur dans l’affaire Pistorius, Hilton Botha, est lui-même accusé de sept tentatives de meurtre en 2009. Une éventuelle libération sous caution de l’athlète sud-africain doit par ailleurs être décidée ce jeudi 21 février par le tribunal de Pretoria.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Pistorius. Jeudi matin, la police de Pretoria a indiqué que Hilton Botha, le principal enquêteur de police chargé de faire la lumière sur l’assassinat de la petite amie du coureur springbok, était lui-même accusé de sept tentatives de meurtre pour avoir tiré sur un taxi collectif en 2009.
D’après l’agence de presse sud-africaine SAPA, l’incident s’est produit en 2009 alors que Botha avait sommé le mini-bus de s’arrêter. Face au refus d’obtempérer du chauffeur, le policier avait tiré dans la direction du véhicule. Les charges, qui avaient été retirées à titre provisoire, ont été rétablies mercredi, a ajouté sans plus de précision le porte-parole de la police sud-africaine.
« Nous n’avons été informés que hier (mercredi) que les accusations de tentatives de meurtre avaient été rétablies contre Hilton Botha », a déclaré le porte-parole de la police Neville Malila, alors qu’Oscar Pistorius, accusé du meurtre de Reeva Steenkamp, arrivait au tribunal pour une nouvelle audience.
Troisième audience
Le champion handisport, qui affirme que la mort de sa petite amie est accidentelle, est arrivé dans une voiture de police pour sa troisième audience au tribunal, au milieu d’un essaim de photographes.
Le tribunal devrait statuer ce jeudi sur la demande de remise en liberté conditionnelle de l’athlète, sur qui pèse des accusations de meurtre avec préméditation pour avoir tiré à plusieurs reprises sur Reeva Steenkamp dans la nuit de la Saint-Valentin.
Oscar Pistorius affirme avoir tué la jeune femme par accident, la prenant pour un cambrioleur caché dans les toilettes. L’accusation le soupçonne de l’avoir tuée de sang-froid.
Le parquet sud-africain a par ailleurs déclaré mercredi soir ne plus être certain que le produit trouvé au domicile de l’athlète soit de la testostérone, un produit dopant interdit aux sportifs. « Nous ne pouvons dire ce que c’est, a déclaré le porte-parole du parquet Medupe Simasiku. Nous ne pouvons confirmer ni infirmer avant l’analyse scientifique ».
Quelques heures plus tôt, un enquêteur avait déclaré devant le tribunal de Pretoria que son équipe avait découvert deux boîtes de testostérone et des seringues dans la chambre de Pistorius.
Avec AFP
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