Tchad : premier lifting du gouvernement Dadnadji
Après avoir limogé deux ministres en charge de la sécurité, le Premier ministre tchadien, Joseph Djimrangar Dadnadji, a remanié mardi son gouvernement avec quatre nouveaux départ.
![Le président tchadien Idriss Déby Itno à Paris le 6 décembre 2012. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/02/20/020022013104328000000idrissdeboki.jpg)
Le président tchadien Idriss Déby Itno à Paris le 6 décembre 2012. © AFP
La vie politique tchadienne n’est pas un long fleuve tranquille. Formé le 25 janvier dernier, le gouvernement de Joseph Djimrangar Dadnadji a été investi le 11 février par le Parlement. Au bout de trois jours seulement, il connaît sa première crise. Deux de ses membres, responsables à différents niveaux de la police sont débarqués suite à une colère d’Idriss Déby, qui a provoqué un contrôle général de la police. De graves irrégularités ont été découvertes et imputées à Ahmat Bâchir en tant que ministre de la Sécurité publique et Bachar Ali Souleymane, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, précédemment directeur général de la police.
Les ministères qu’ils dirigeaient sont regroupés et confiés à Ali Mahamat Zène Ali Fadel, sous le titre de ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Une partie des attributions de son ministère, la Décentralisation est confiée à Yokabdjim Mandigui, un professeur de droit, ancien ministre de l’Éducation réputé proche du nouveau Premier ministre.
Départs inexpliqués
Mahamat Béchir Okormi, mis en cause dans l’affaire des recrutements clientélistes dans la police nationale est aussi débarqué du ministère de l’environnement et des ressources halieutiques. Les départs de Mahamat Ali Abdallah, ministre de l’Hydraulique urbaine et rurale, un général proche du chef de l’État et de Nodjitolabaye Kouladoumadji, ministre des mines et de la géologie restent inexpliqués. Ils sont remplacés par Ali Mahamat Abdoulaye et Oumar Adoum Sini.
Enfin, Bedoumra Kordja, ministre du Plan et ancien vice-président de la BAD devient secrétaire général de la présidence de la République. Il est remplacé par Issa Ali Taher qui dirigeait l’Agence nationale des investissements et des exportations. Le nombre de portefeuilles (33 ministères et 9 secrétariat d’État) n’a pas changé. Mais le nombre de femmes passe de 5 à 6 dans la nouvelle équipe.
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