Est de la RDC : signature d’un plan régional de paix le 24 février
La signature de l’accord-cadre régional qui doit permettre de pacifier l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sera signé le 24 février à Addis-Abeba. Ce plan régional de paix doit être signé par la RDC, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, l’Angola, le Congo, l’Afrique du Sud et la Tanzanie.
La cérémonie de signature de l’accord-cadre régional pour l’est de la RDC aura lieu dimanche 24 février en présence du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
« M. Ban a envoyé vendredi les invitations à la cérémonie de signature de cet accord conclu sous l’égide de l’ONU, a indiqué à l’AFP son porte-parole Martin Nesirky. M. Ban a l’intention de participer à cet événement le 24 février à Addis-Abeba ». Tous les présidents invités se sont engagés à être présents ou à donner pouvoir à leur représentant pour signer l’accord.
Cet accord-cadre doit être signé par la RDC, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, l’Angola, le Congo, l’Afrique du Sud et la Tanzanie. Ce plan régional de paix avait été présenté le 28 janvier au sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, mais les huit dirigeants africains ne l’avaient pas signé. L’ONU avait indiqué alors qu’il s’agissait d’un problème de procédure et pas de divergences de fond sur le contenu de l’accord.
Kagamé au Congo
L’est de la RDC, riche en minerai, est soumis à l’activité de groupes armés locaux et étrangers. Depuis mai, l’armée combat le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion que l’ONU dit soutenue par le Rwanda et l’Ouganda – ce que ces deux pays démentent formellement.
Le weekend dernier, lors d’un déplacement officiel au Congo, le président rwandais Paul Kagamé a, avec son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, exprimé son souhait de contribuer au retour de la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon le texte publié à l’issue d’une visite de deux jours du chef de l’État rwandais, Denis Sassou Nguesso et Paul Kagamé ont « réaffirmé leur volonté de contribuer positivement au retour de la paix dans le Nord-Kivu et la région des Grands Lacs ».
Renforcement de la Monusco
L’accord-cadre régional, qui vise, selon l’ONU, à remédier aux causes profondes des violences récurrentes en RDC, prévoit notamment un renforcement des capacités de la Mission de l’ONU dans le pays (Monusco) et un engagement des États de la région à ne soutenir, financer ou abriter aucun groupe armé ou individu contribuant à déstabiliser l’est du pays.
Parallèlement à ses efforts diplomatiques, l’ONU souhaite renforcer sa mission en RDC avec une brigade d’intervention forte de 2 500 hommes pour s’attaquer au M23 et aux autres groupes rebelles présents dans la région, selon des responsables de l’ONU. La création de cette nouvelle brigade doit encore être entérinée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Celui-ci a d’ores et déjà autorisé le déploiement de drones de surveillance en RDC pour contrôler notamment les éventuels mouvements d’armes et de combattants aux frontières.
(Avec AFP)
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