Tunisie : le 16 février, Jebali annoncera le succès ou l’échec de son plan de remaniement

Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a déclaré, jeudi 14 février, qu’il annoncerait, samedi 16 février, le succès ou l’échec de sa proposition de former un gouvernement de technocrates. Depuis l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd, la Tunisie est plongée dans une grave crise politique.

Le premier ministre tunisien Hamadi Jebali, le 26 janvier 2013, à Tunis. © AFP

Le premier ministre tunisien Hamadi Jebali, le 26 janvier 2013, à Tunis. © AFP

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Publié le 14 février 2013 Lecture : 1 minute.

Le soir du jeudi 6 février, jour de l’assassinat de Chokri Belaïd, Hamadi Jebali avait surpris tout le monde en annonçant, contre l’avis de son parti Ennahdha, sa volonté de former un gouvernement apolitique formé de technocrates. Une semaine plus tard, le nouveau cabinet n’a toujours pas été nommé, mais le Premier ministre tunisien persiste et signe en déclarant qu’il annoncerait samedi le succès ou l’échec – et donc sa démission – de sa proposition.

« Je veux mener cette initiative jusqu’au bout. Je recevrai demain (vendredi) tous les partis qui ont accepté ou non cette initiative », a déclaré Hamadi Jebali à des journalistes entre deux tours de consultations avec des chefs de partis. « Samedi, j’annoncerai la composition du gouvernement et si elle est rejetée, j’irai présenter ma démission au président de la République », a-t-il précisé, ajoutant « c’est la proposition que je fais pour le pays et la responsabilité de son succès ou de son échec incombera aux partis ».

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Soutien d’Ettakatol

« Les critères pour faire partie de ce gouvernement sont la non appartenance à un parti politique, l’engagement à ne pas se présenter aux prochaines élections, la compétence et la non hostilité à la révolution », a également affirmé le Premier ministre.

Les islamistes d’Ennahdha, le parti de Hamadi Jebali, ont rejeté l’idée d’un cabinet formé exclusivement de technocrates. Ils se sont associés au Congrès pour la République (CPR) du président Moncef Marzouki, au parti Wafa et au bloc parlementaire Liberté et dignité pour proposer un gouvernement de politiques et d’indépendants. Jebali est en revanche soutenu par des partis de l’opposition laïque et Ettakatol, parti du président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaafar, par ailleurs membre de la Troïka au pouvoir avec Ennahdha et le CPR.

Le Premier ministre jouit également du soutien de la puissante centrale syndicale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), du patronat et d’organisations de la société civile.

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(Avec AFP)

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