Côte d’Ivoire : Laurent Akoun sera libéré le 28 février

Le secrétaire général du FPI (parti de Laurent Gbagbo), Laurent Akoun, sera libéré le 28 février, selon une source judiciaire. Mais il sera assigné dans sa région d’origine, à Memni, près d’Abidjan, pendant un an.

Laurent Akoun et son avocat lors de son procès à Abidjan, le 31 août 2012. © AFP

Laurent Akoun et son avocat lors de son procès à Abidjan, le 31 août 2012. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 14 février 2013 Lecture : 1 minute.

C’est la première des libérations de pro-Gbagbo tant attendues attendues pour accélérer la réconciliation nationale, au point mort depuis plusieurs mois. Selon une source judiciaire ivoirienne citée par l’AFP, Laurent Akoun, le numéro 2 du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo doit être libéré le 28 février.

Emprisonné pour trouble à l’ordre public, il ne jouira cependant pas d’une liberté totale. Cette semaine, le tribunal a confirmé sa peine de six mois de prison ferme, mais l’a assortie d’une « interdiction de paraître » pendant un an sur le territoire national, à l’exception de sa région natale des Lagunes, ainsi que d’une privation de ses droits civiques durant la même période.

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Le secrétaire général du FPI sera donc assigné pour un an dans sa région d’origine, dans le sud-est du pays. Il avait été condamné le 31 août 2012 pour des propos concernant le président Alassane Ouattara tenus lors d’une réunion avec des militants. Dans ces déclarations, Akoun accusait le président Ouattara de « mentir » et d’avoir voulu « tuer Gbagbo ». Elles avaient été reprises dans la presse et le parquet les avaient considérées comme « un appel à l’insurrection ».

"Décision politique"

« On peut tout dire, mais avec la manière », a expliqué le tribunal au détenu, en motivant sa décision. L’avocat de Akoun, Me Toussaint Zahui Dako, souhaitait la levée des mesures additionnelles et s’est empressé de dénoncer « une décision politique », « inique et dangereuse. (…) Le 28 février M. Akoun sort de la prison pour être en prison dans son village » de Memni, s’est-il indigné.

Engagé dans un « dialogue politique » avec le gouvernement depuis la mi-janvier, le FPI réclame une amnistie pour les détenus de son camp détenus en lien avec la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3 000 morts. Il conditionne à cette amnistie sa participation aux élections locales prévues le 21 avril, après avoir boycotté les législatives fin 2011.

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(Avec AFP)

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