Pour Marzouki, la Tunisie a « absorbé le choc » de l’assassinat de Belaïd

Dans un entretien au quotidien français Le Figaro, paru le 14 février, le président tunisien Moncef Marzouki estime que la Tunisie a « absorbé le choc de l’assassinat » de l’opposant Chokri Belaïd.

Le président tunisien Moncef Marzouki à Tunis, le 14 janvier 2013. © AFP

Le président tunisien Moncef Marzouki à Tunis, le 14 janvier 2013. © AFP

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Publié le 14 février 2013 Lecture : 1 minute.

« Je vois – c’est un simple constat – que nous passons cette épreuve sans trop de dommages ». Dans un entretien publié le 14 février dans le Figaro, Moncef Marzouki affirme que la Tunisie a bien encaissé le choc du meurtre de Chokri Belaïd, figure de l’opposition de gauche et critique du gouvernement islamiste, assassiné le 6 février à Tunis.

« Le pays n’est ni à feu ni à sang ! Il n’y a pas un seul mort, pas un seul blessé, je touche du bois. Le pays est resté calme dans l’ensemble, même les contre-manifestations se sont déroulées calmement. Nous avons absorbé le choc », a ajouté le président tunisien.

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Interrogé sur la future Constitution, il s’est dit pour un « régime mixte », « parce que la Tunisie a beaucoup souffert de la dictature et il s’agit de lui donner un régime qui empêche tout retour à la dictature ou à un Premier ministre trop dur ».

Deux mandats présidentiels

« Le prochain président de la République ne doit pas faire plus de deux mandats, il ne doit pas avoir d’immunité une fois que son travail est fini, et il doit être capable d’être destitué comme aux États-Unis par une procédure d’empeachment », a-t-il développé.

Issu d’un parti de gauche laïque, Moncef Marzouki a par ailleurs mis en garde contre l’emploi du mot « islamiste » au sujet du parti Ennahdha au pouvoir : « Je vois les journaux français parler des "islamistes" qui gouvernent la Tunisie, et utiliser le même mot pour parler des insurgés du Mali c’est un abus de langage ! ».

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« Si, moi, j’ai un souci avec Ennahdha, ce n’est pas parce que c’est un parti islamiste, mais parce que c’est un parti conservateur », a-t-il ajouté. « Ils font partie du paysage politique, ils sont passés devant le peuple, ils ont été élus », a-t-il rappelé.

(Avec AFP)

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