Mali : le capitaine Sanogo prend officiellement la tête du comité de réforme de l’armée

Le chef des putschistes maliens Amadou Haya Sanogo avait été nommé à ce poste par décret présidentiel en août 2012. Il vient d’être officiellement investi, le 13 février, à la tête du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité.

Amadou Haya Sanogo, leader des putshistes du 22 mars 2012. © Issouf Sanogo/AFP

Amadou Haya Sanogo, leader des putshistes du 22 mars 2012. © Issouf Sanogo/AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 13 février 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 14/02 à 18h49.

En perte de vitesse depuis le début de l’opération Serval et la reconquête d’un Nord-Mali dont son coup d’État de mars 2012 avait contribué à précipiter la chute, le capitaine Amadou Haya Sanogo devrait continuer à jouer un rôle après la période de transition. Mercredi 13 février, celui qui se compare en privé au général De Gaulle a finalement été officiellement investi à la tête du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, près de six mois après sa nomination.

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Le décret présidentiel le nommant à ce poste date en effet du 8 août 2012. La cérémonie d’investiture a eu lieu au siège de la présidence, à Koulouba, en présence du président par intérim Dioncounda Traoré, du Premier ministre Diango Cissoko et de plusieurs chefs militaires maliens. Toute la question est désormais de savoir quel rôle Sanogo entend jouer dans la transition et au-delà, s’il pèsera de tout son poids où s’il se contentera des honneurs qui lui seront faits – avec les prébendes qui vont avec.

"Qualités personnelles"

« Le comité militaire n’a aucune vocation politique et ne saurait se substituer à la chaîne de commandement militaire », a affirmé le capitaine. Affirmant que le comité de réforme n’était pas « issu du coup d’État du 22 mars », ni « un prolongement » de la junte qui avait gardé le pouvoir deux semaines, le président Traoré a estimé que le capitaine Sanogo a été choisi pour « ses qualités personnelles ».

Le capitaine Sanogo a accepté de quitter son quartier général de Kati, véritable forteresse pour lui et ses hommes à 15 km de Bamako, pour venir s’installer au siège de l’état-major des armées dans la capitale, où il est plus facilement contrôlable selon des sources diplomatiques et militaires.

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(Avec AFP)

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