Mali : une branche d’Al-Qaïda appelle au jihad

Alors que l’intervention des armées française et africaines est entrée depuis ce week-end dans une deuxième phase, la branche d’Al-Qaida dans la Péninsule arabique (Aqpa) a appelé au jihad contre ce contre cette « croisade contre l’islam ».

Un kamikaze s’est fait exploser le 8 février à Gao (nord-est du Mali). © AFP

Un kamikaze s’est fait exploser le 8 février à Gao (nord-est du Mali). © AFP

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Publié le 12 février 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 13h45.

« Soutenir les musulmans au Mali est un devoir pour tout musulman capable de le faire ». Dans un communiqué, la branche d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) a appelé au jihad (guerre sainte) contre l’intervention française, rapporte, mardi 12 février, le centre américain de surveillance des sites islamistes (Site). Basée au Yémen, l’Aqpa est issue d’une fusion des branches saoudienne et yéménite du réseau terroriste.

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« La croisade contre l’islam » menée par la France au Mali « n’est en aucun cas justifiée » et il s’agit « d’une déclaration de guerre contre l’islam et les musulmans », affirme l’Aqpa, précisant que les musulmans peuvent « payer de leur vie ou contribuer financièrement » au jihad.

Gao dans la peur

Le communiqué, publié par le comité de la Charia (loi islamique) d’Aqpa, estime que « le jihad est plus obligatoire pour les musulmans les plus proches » du théâtre des combats, « pour ceux dont la France a utilisé le territoire pour lancer » son opération, et « pour les musulmans vivant dans les pays qui aident la France dans cette croisade ».

Cet appel au jihad intervient alors que l’intervention au Mali est entrée dans une deuxième phase. Après avoir repris les principales villes du nord sans grande résistance, les armées française et africaines font maintenant face aux attaques et aux attentats-suicides des islamistes infiltrés, notamment à Gao.

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Explosifs

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Le ministre malien de la défense, Yamoussa Camara, a fait état d’un bilan de trois islamistes tués et onze capturés à l’issue des combats de dimanche, au cours desquels trois soldats maliens ont aussi été blessés. Un bilan de source hospitalière mentionnait au moins trois civils tués. Le commissariat et le marché principal de la ville, situé à proximité, ont en outre été déminés lundi par les soldats français.

Les forces de sécurité continuent par ailleurs de découvrir quotidiennement à travers la ville des stocks de munitions et d’explosifs, selon une source militaire malienne. Un journaliste de l’AFP a ainsi vu dans la cour d’une maison déserte du centre de gros bidons remplis d’une substance inconnue avec des fils électriques, pouvant constituer un engin explosif artisanal puissant. Des cartouches de mitrailleuses lourdes jonchaient le sol près des bidons. Prévenues par des témoins, les forces françaises et maliennes n’étaient pas encore intervenues mardi pour déblayer la cour.

(Avec AFP)
 

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