Mali : le principal marché de Gao fermé pour risque d’attentat

Par peur d’un attentat, les forces de sécurité maliennes ont évacué, lundi 11 février, le plus grand marché de Gao, au Nord-Mali. Au cours des trois derniers jours, la ville a été la cible de plusieurs attaques et attentats-suicides commis par des jihadistes.

À Gao, les forces de sécurité sont sur le qui-vive. © AFP

À Gao, les forces de sécurité sont sur le qui-vive. © AFP

Publié le 11 février 2013 Lecture : 2 minutes.

Gao a peur. Et les services de sécurité maliens ne veulent pas de mauvaise surprise. Le principal marché de la plus grande ville du Nord-Mali a été évacué, lundi, par les forces de sécurité qui soupçonnent les islamistes de vouloir y commettre des attentats, après l’incursion la veille d’un commando islamiste. Gao avait déjà été prise pour cible lors de deux attentats suicides perpétrés les jours passés.

« Nous sommes dans la crainte d’un attentat, c’est pour cela que pour des raisons de sécurité, nous avons évacué le marché de Gao », a confirmé un officier de l’armée malienne. Situé au centre de la ville, le marché de Gao est à un jet de pierre du commissariat de police pris d’assaut dimanche par des islamistes qui avaient lancé une contre-offensive sur la ville. Une première, un mois après le début de l’opération Serval.

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À Gao, la tension est perceptible. Impossible d’accéder au commissariat. Les voies y conduisant ont été fermées, alors que des militaires français faisaient la ronde dans le secteur. Des coups de feu sporadiques étaient entendus en provenance du nord de la ville, vers 13h30 (locales et GMT).

Combats

Lundi en début d’après-midi, des soldats français ont déminé les ruines du commissariat, découvrant au total quatre mines enfouies dans la cour du bâtiment, ainsi qu’une roquette et deux grenades, a constaté un photographe de l’AFP.

Selon des témoins, un hélicoptère français a pilonné le bâtiment très tôt lundi matin, faisant des morts dont le nombre reste encore indéterminé. Des islamistes qui se trouvaient à l’intérieur du commissariat au moment des frappes, se sont fait exploser, rapporte un autre témoignage. Ces combats à Gao marquent le retour des jihadistes au front, après qu’ils ont déserté dans un premier temps les villes reprises par les soldats français et maliens à la fin de janvier.

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Alors qu’ils occupaient la ville, les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), avaient fait du commissariat de Gao le QG de leur police islamiste. Le Mujao a revendiqué les attentats et l’attaque du commando dimanche. Ce groupe islamiste qui prône une interprétation rigoriste de la loi islamique s’est porté coupable de nombreuses exactions et est également accusé de trafic de drogue.

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