Mali : un kamikaze se fait exploser à Gao près de soldats maliens
Un kamikaze s’est fait exploser vendredi à Gao (nord-est du Mali) et est mort sur le coup près de soldats maliens dont l’un a été légèrement blessé, a indiqué à l’AFP un adjudant de l’armée malienne. Le Mujao revendique l’attaque.
Mis à jour à 14h41.
L’attentat a eu lieu à la sortie nord de Gao, vendredi matin. L’homme « est arrivé à notre niveau à moto, c’était un Tamashek (Touareg), et le temps de l’approcher, il a fait exploser sa ceinture », a déclaré l’adjudant Mamadou Keita, ajoutant : « il est mort sur le coup et chez nous, il y a un blessé léger ».
« Nous revendiquons l’attentat d’aujourd’hui contre les militaires maliens qui ont choisi le camp des mécréants, des ennemis de l’islam », a déclaré Abou Walid Sahraoui, porte-parole du Mouvement pour l’unicité du jihad en afrique de l’Ouest (Mujao), menaçant de mener d’autres actions du même type.
Cette action suicide survient au lendemain d’une déclaration du même Abu Walid Sahraoui, qui a revendiqué la pose de mines, mais aussi des attaques de convois militaires et l’utilisation « de kamikazes » dans la région du Nord-Mali.
Le corps de l’homme, à l’origine d’un attentat suicide le 8 février 2013, à Gao.
© Pascal Guyot/AFP
Uniforme de gendarme
Un journaliste de l’AFP qui s’est rendu sur le lieu de l’attentat et a pu voir le corps déchiqueté du kamikaze. Celui-ci avait revêtu un uniforme de la gendarmerie malienne transportait sur sa moto, en plus de sa ceinture d’explosifs, un obus qui n’a heureusement pas explosé.
« Le Mujao est derrière l’explosion de deux voitures de l’armée malienne entre Gao et Hombori » (nord), a affirmé ce porte-parole, Abu Walid Sahraoui, affirmant que son groupe avait « réussi à créer une nouvelle zone de conflit, à organiser des attaques de convois et organiser des kamikazes ».
Groupes "résiduels"
Gao, la plus grande ville du nord du Mali, avait été reprise le 26 janvier par les armées française et malienne aux groupes islamistes armés, dont le Mujao, qui l’avaient occupée pendant des mois, multipliant les exactions.
Des soldats nigériens ont depuis rejoint les armées malienne et française à Gao et dans sa région où, selon le ministère français de la Défense, des groupes islamistes « résiduels » sont toujours présents.
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