Le Nigeria retrouve de l’intérêt pour le secteur minier

Comme tout le reste de l’économie nigériane, l’extraction de métaux et d’autres minerais a été délaissée lorsque le pétrole a été découvert. Aujourd’hui, le gouvernement veut changer la donne.

Des ouvriers de la mine de Minna, supposée contenir de l’or, dans l’État du Niger, à l’ouest du Nigeria. © BBC

Des ouvriers de la mine de Minna, supposée contenir de l’or, dans l’État du Niger, à l’ouest du Nigeria. © BBC

Publié le 23 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Délaissée depuis l’indépendance et plus particulièrement depuis la découverte du pétrole, l’extraction minière pourrait bien reprendre dans les prochaines années au Nigeria. Les minerais restent encore inexploités et largement non-cartographiés, un comble alors que l’Afrique de l’Ouest dans son ensemble possède de fabuleux gisements de fer, d’or, de diamants, d’uranium et de bauxite.

L’extraction cantonnée au Nord du pays

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Aujourd’hui, la plupart des exploitations de minerais au Nigéria sont menées par des mineurs artisanaux dans le nord musulman. Ceux-ci sont malheureusement dépourvus de technologie suffisamment développées qui rendraient l’extraction sûre et permettraient des économies d’échelle. « Le secteur a été laissé aux mains d’artisans peu expérimentés et sous équipés, ce qui rend négligeable leur contribution au PIB », résumait le gouvernement l’an passé.

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Ce dernier est désormais décidé à faire changer les choses. Le ministre des Mines Musa Sada a ainsi pour objectif de faire passer la contribution minière dans l’économie de 1% à 5% d’ici à 2015. Pour ce faire, il courtise les investisseurs en simplifiant le code du travail lié à l’industrie minière.

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« Gros filon »

Malgré tout, cet intérêt reste confiné à de petites compagnies comme les australiennes Kogi Iron (fer) et Australian Mines et la britannique Savannah Gold. Ceci est en partie au fait que le Nigeria n’a pas encore trouvé le « gros filon » nécessaire pour attirer les plus grandes entreprises. Le nouveau gouvernement estime aussi que les réserves sont minimes par rapport à celles des autres États d’Afrique de l’Ouest. « Personne ne viendra au Nigeria avant que quelqu’un ne découvre un gros gisement », a confié Ben Bell, directeur d’Australian Mines, à Reuters. « Il manque juste cette première découverte », poursuit-il.

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Pression des actionnaires sur les compagnies minières

Ce nouvel enthousiasme nigérian pour les mines coïncide avec une période de pression des actionnaires sur les compagnies minières afin de contenir les dépenses, vendre des actifs marginaux et réduire leur dette après des années d’acquisitions.

Pendant deux décennies jusqu’en 1954, les entreprises étrangères ont produit un total de 360 000 onces (10,2 tonnes) d’or, d’après des statistiques gouvernementales – une quantité infime par rapport aux standards actuels, mais loin d’être insignifiante pour un pays qui approchait l’indépendance avec de grands espoirs.

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