Bénin : Boni Yayi encourage le « leadership » de la France dans la guerre au Mali
En visite à Paris du 5 au 8 février, le président béninois Boni Yayi a demandé à la France de continuer à jouer son « rôle de leadership » dans la guerre au Mali, même s’il considère qu’il est « normal » qu’elle réduise « progressivement » son contingent.
![Le président du Bénin, Boni Yayi, le 6 février 2013 à l’Elysée à Paris. © Bertrand Langlois/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/02/07/007022013110110000000boniparisleaderoki.jpg)
Le président du Bénin, Boni Yayi, le 6 février 2013 à l’Elysée à Paris. © Bertrand Langlois/AFP
Mis à jour à 15h17.
On savait le président béninois Boni Yayi pour une intervention de la France au Mali. On sait désormais qu’il est en faveur d’une certaine continuité de la présence tricolore au Mali. « Une fois que la Misma (Mission internationale de soutien au Mali aura été mise en place avec 6 000 à 8 000 soldats, c’est normal que la France puisse progressivement réduire son contingent », a-t-il déclaré après un entretien avec son homologue François Hollande, à l’Elysée, mercredi 6 février. Mais Paris devra « naturellement continuer à jouer son rôle de leadership », a-t-il ajouté.
Près de 4 000 soldats français sont actuellement déployés au Mali. Une « intervention salutaire », selon Boni Yayi, qui a remercié le président français pour son aide. « C’est tout un continent, le continent africain, qui s’en félicite », avait expliqué sur le perron de l’Élysée celui qui était, jusqu’au 27 janvier, président de l’Union africaine, et qui a souligné la volonté de l’Afrique de « jouer sa partition aux côtés de la France ».
Ratissage du Sahel
« Lorsque la guerre (au Mali) aura été terminée, lorsqu’on aura le sentiment que toute la zone sahélo-saharienne aura été ratissée, la Misma pourra être transformée en une force de paix avec naturellement un mandat sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU [qui permet d’imposer des sanctions économiques et diplomatiques à un pays pour le contraindre à se plier à une décision du Conseil et peut autoriser le recours à la force, NDLR] parce que nous voudrions débarrasser définitivement la bande sahélo-saharienne du terrorisme », a encore déclaré Boni Yayi.
Lors d’une conférence qu’il a animée le lendemain, jeudi 7 février, à l’Institut français des relations internationales (IFRI), le président béninois a précisé sa pensée. « Il faut une autre résolution du Conseil de sécurité de l’ONU afin que les forces françaises puissent intervenir au-delà des limites territoriales du Mali pour ratisser toute la zone sahélo-saharienne. Il faut nous aider à nettoyer cette bande de trafiquants et de terroristes internationaux », a-t-il déclaré.
(Avec AFP)
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