Mali : les soldats français vont quitter Tombouctou pour Gao

Les 600 soldats français actuellement présents à Tombouctou doivent quitter la ville le jeudi 7 février pour gagner Gao. Au nord de Kidal, les forces françaises et tchadiennes poursuivent leur traque des groupes islamistes armés repliés dans le massif des Ifoghas, dans l’extrême nord-est du Mali.

Soldats français le 3 février 2013 à Gao. © AFP

Soldats français le 3 février 2013 à Gao. © AFP

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Publié le 4 février 2013 Lecture : 3 minutes.

Une semaine après leur reconquête de la ville aux côtés des soldats maliens, les militaires français vont bientôt quitter Tombouctou. D’après une porte-parole de l’armée, citée par l’agence AP, les forces françaises prévoient de partir le jeudi 7 février de la « cité aux 333 saints » pour gagner la ville stratégique de Gao.

« Les 600 soldats actuellement basés à Tombouctou se dirigeront vers Gao afin de poursuivre leur mission », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’ils seraient remplacés par un petit contingent dont la date d’arrivée n’ a pas été précisée.

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Ces 600 éléments apporteront probablement du renfort aux soldats français et tchadiens qui poursuivaient lundi leur traque des groupes islamistes armés. Après leur fuite des grandes villes de Gao, Tombouctou et Kidal, les combattants islamistes se sont repliés dans l’extrême nord-est du Mali, dans le massif des Ifoghas, tout près de la frontière algérienne.

"Le temps qu’il faudra"

Encore présente sur le théâtre des opérations, la France espère que ses soldats seront relayés au Mali par des soldats africains aussi vite que possible. « Dans les villes que nous tenons, nous souhaitons être rapidement relayés par les forces africaines de la Misma » (force interafricaine autorisée par l’ONU), a déclaré lundi matin Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, à la radio France Inter. Les forces africaines, en cours de déploiement au Mali, doivent à terme comprendre quelque 6 000 soldats d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, dont les premiers éléments se trouvent à Kidal, aux côtés de l’armée française.

Cette position avait déjà été rappelée samedi lors de sa visite au Mali par le président français François Hollande, qui a cependant bien insisté sur le fait que l’armée française ne quitterait pas le territoire malien tant que les armées africaines n’y seraient pas installées. « La France restera avec vous le temps qu’il faudra, c’est-à-dire le temps que les Africains eux-mêmes prendront à travers la Misma pour nous suppléer, pour nous remplacer, mais jusque-là nous serons à vos côtés jusqu’au bout, jusqu’au Nord Mali », avait déclaré le chef de l’État.

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Un reponsable d’Ansar Eddine arrêté

À propos des frappes aériennes menées pendant le week-end sur le massif des Ifhogas, Laurent Fabius a affirmé qu’elles avaient pour but « de détruire » les « bases arrières » et « les dépôts » d’armes et de munitions des islamistes armés.

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Selon des experts et des sources sécuritaires régionales, c’est dans cette immense zone de montagnes et de grottes, berceau des Touaregs, qu’une bonne partie des chefs des groupes islamistes armés se sont réfugiés après leur fuite des grandes villes du nord du Mali. Parmi eux figureraient l’Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Eddine (Défenseurs de l’islam), un Touareg malien originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région. Dans cette zone se trouveraient également les sept otages français enlevés au Niger et au Mali en 2011 et 2012 par Aqmi et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Dimanche, deux dirigeants islamistes ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de passer en Algérie. Les Touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ont revendiqué ces arrestations. Les deux prisonniers sont Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d’Ansar Eddine et chef de la police islamique à Tombouctou, et un responsable du Mujao à Gao.

(Avec agences)

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