Sénégal : Aliko Dangote soulagé par une décision de justice

La construction de la cimenterie sénégalaise d’Aliko Dangote, située non loin de Thiès, était interrompue depuis janvier 2013. Alors que près de 330 millions de dollars avaient déjà été investis, la construction va enfin pouvoir s’achever.

L’opération d’Aliko Dangote constitue le plus important investissement africain jamais réalisé dans un pays d’Afrique francophone. © WEF

L’opération d’Aliko Dangote constitue le plus important investissement africain jamais réalisé dans un pays d’Afrique francophone. © WEF

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 22 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Le magnat nigérian Aliko Dangote peut souffler. La construction de sa cimenterie sénégalaise de Pout, à côté de Thiès, interrompue depuis janvier 2013, va pouvoir enfin s’achever. Il faut dire que 330 millions de dollars avaient déjà été investis pour l’achat du terrain et l’érection des installations industrielles devant produire 1 million de tonnes de ciment par an. Une opération qui constitue le plus grand investissement africain jamais réalisé dans un pays d’Afrique francophone jusqu’à présent.

Le 21 août 2013, la Cour suprême du Sénégal a cassé l’arrêté préfectoral du début d’année d’expulsion de son groupe du terrain sur lequel les travaux étaient presque achevés. Un litige foncier oppose depuis 2010 le groupe Dangote à la famille de feu Serigne Siradiou, ancien khalife général de la confrérie musulmane mouride. Celle-ci estime que la cimenterie a empiété sur un terrain agricole donné par l’ancien président Abdoulaye Wade au khalife, décédé en 2007.

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Cour d’appel

Pour autant, cette décision de la plus haute juridiction sénégalaise, sur la forme, ne règle pas définitivement cette affaire sur le fond. Selon Mouhamed Kebe, l’avocat du groupe Dangote, « l’affaire va automatiquement revenir devant une cour d’appel qui doit statuer sur deux points: la question du découpage foncier, mais aussi la possibilité pour la famille de  Serigne Siradiou de revendiquer l’héritage, alors que le terrain a été donné intuitu-personae au khalife, ce qui devrait le rendre non transmissible à ses descendants », explique-t-il. Juste après la décision, maître Mouhamed Kébé reconnaissait toutefois la « nécessité de trouver une solution à mi-chemin entre les deux parties, prenant en compte à la fois l’intérêt économique majeur du projet, mais aussi  les réalités sociales sénégalaises. Mais nous pensons qu’une solution à l’amiable pourra être trouvée. Les deux parties sont en négociation et veulent trouver une issue, avec probablement une compensation financière ».

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La famille du khalife mouride doit tenir une conférence de presse sur le sujet vendredi 23 août. En attendant une décision sur le fond, les travaux devraient pouvoir reprendre. « La cimenterie est presque terminée, ce n’est l’affaire que de quelques semaines pour qu’elle puisse enfin démarrer », indique l’avocat du groupe Dangote.

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