Le sud-africain Gold Fields rachète trois mines d’or à Barrick Gold
Le minier canadien Barrick Gold va vendre trois de ses mines d’or situées en Australie à son homologue sud-africain Gold Fields. Coût de la transaction : 300 millions de dollars.
Après avoir remplacé son directeur général le 21 août, Barrick Gold, premier producteur d’or mondial, cède à Gold Fields les mines de Granny Smith, Lawlers et Darlot dans la région de Yilgarn South, au sud-ouest de l’Australie. Cette transaction devrait permettre au groupe canadien d’améliorer sa performance, alors que le cours de l’or ne cesse de chuter, et détournera la majeure partie de la production de Gold Fields de l’Afrique de l’Ouest vers l’Australie. Les mines australiennes représenteront ainsi 42 % de sa production totale, tandis que le Ghana n’en représentera plus que 34 %. Gold Fields paiera la moitié du coût en cash et aura la possibilité de payer le reste en actions.
Résultats en baisse
Barrick Gold avait annoncé plus tôt dans le mois la vente éventuelle des mines de Yilgarn South, après avoir publié ses résultats trimestriels. Ces derniers affichaient une perte de 8,6 milliards de dollars, notamment suite à la dépréciation des actifs liée à la chute du prix de l’once cette année. Le groupe avait également annoncé son intention de réduire ses dépenses en capital ainsi que son nombre d’employés.
Lire aussi :
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Alfred Baku, Gold Fields
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En dépit de la cession des trois mines d’or de Yilgarn South, Barrick Gold confirme son objectif de production de 7 à 7,4 millions d’onces cette année, à un coût de 900 à 975 dollars l’once, soit le ratio le plus élevé parmi toutes les grandes entreprises du secteur, bien en-deçà du coût de production des trois mines cédées qui, lui, s’élève à 1 137 dollars l’once.
452 000 onces en plus pour Gold Fields
Les trois mines de Yilgarn South produisent 452 000 onces d’or par an, soit l’équivalent d’environ un quart de la production annuel de Gold Fields. Ce dernier compte produire près d’1,9 million d’onces d’or cette année. « Cette acquisition permet à Gold Fields de confirmer sa position de producteur d’or international avec une présence mondiale équilibrée », a expliqué Nick Holland, directeur général du groupe sud-africain.
La transaction a été annoncée alors même que Gold Fields, qui a cédé la plupart de ses actifs sud-africains, révélait une baisse de 21 % de son chiffre d’affaires, passé de 832 à 637 millions de dollars au deuxième trimestre après des mouvements de grève, notamment dans les mines ghanéennes.
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