L’Iran s’invite au sommet de l’UA et condamne la guerre au Mali

L’Iran n’est pas membre de l’Union africaine (UA), mais ce dimanche 27 janvier, une délégation iranienne s’est invitée au centre des conférences d’Addis-Abeba pour condamner la guerre au Mali.

Ali Akbar Salehi, le ministre iranien des Affaires étrangères, en octobre 2012 à Téhéran. © AFP

Ali Akbar Salehi, le ministre iranien des Affaires étrangères, en octobre 2012 à Téhéran. © AFP

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Publié le 28 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Conduite par Ali Akhbar Salehi, ministre des Affaires étrangères de la République islamique, cette forte délégation a tenu une conférence de presse. Sur le Mali, il a donné, tout en nuances, la position de son pays. « Nous ne croyons pas au règlement de cette question par la force », a déclaré Salehi, alors que cette 20eme Conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union africaine a été dominée par le consensus autour de l’urgence d’aider le Mali et ses alliés, dont la France, à user de la force pour bouter hors de son territoire les groupe jihadistes.

Le président en exercice sortant de l’UA, le Béninois Boni Yayi, a même fait applaudir François Hollande « pour son leadership et pour sa décision d’engager les troupes françaises aux côtés des forces armées maliennes. »

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Soulignant l’incohérence des Occidentaux, l’Iranien a même tenté une comparaison avec la situation en Syrie. « Les Occidentaux et leurs médias soutiennent les extrémistes qui combattent le gouvernement syrien. Pourtant ces prétendus rebelles sont de la même catégorie que ceux qui occupent le nord du Mali », a-t-il expliqué. En clair, l’Iran s’oppose et continuera de s’opposer à toute intervention extérieure au Mali. Néanmoins, Téhéran se dit prêt à coopérer avec l’Union africaine et le Mali, notamment en fournissant une aide aux « réfugiés et personnes déplacées » par la guerre.

L’affaire de l’attentat de l’AMIA

En marge du sommet, Ali Akbar Salehi et son homologue argentin Hector Timerman ont signé, le 27 janvier, un protocole d’entente relatif à l’affaire de l’attentat contre l’AMIA, un centre communautaire juif de Buenos Aires. Survenu en 1994, celui-ci avait tué 85 personnes et blessé 300 autres. En 2006, le procureur en charge de l’affaire avait officiellement accusé le gouvernement iranien et le Hezbollah d’en être responsables. « Les deux pays sont déterminés à découvrir la vérité dans cette affaire par le biais de la coopération judiciaire et avec l’aide d’avocats indépendants, dont l’un sera désigné par les deux pays », a expliqué Saléhi.

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Par Geroges Dougueli, envoyé spécial à Addis-Abeba

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