Gabon : lutter contre la corruption, une nécessité
Le 16 janvier, la chaîne France 3 a diffusé une enquête signée Magali Serre, « Biens mal acquis profitent toujours » qui revient sur l’affaire mettant en cause trois chefs d’États d’Afrique centrale devant la justice française. Au Gabon, la lutte contre la corruption semble pourtant être en marche.
![Ali Bongo, le président du Gabon. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/01/18/017012013150510000000alibongocomplementenquete.jpg)
Ali Bongo, le président du Gabon. © AFP
Dans Biens mal acquis profitent toujours, la caméra de la documentariste Magali Serre montre et fait parler des administrateurs suisses, des hommes de l’ombre de la Françafrique, des avocats et des responsables politiques français…
Ce documentaire a été diffusé alors que le Gabon, dont le chef de l’État, Ali Bongo, fait partie des personnalités citées, semble prendre conscience de la nécessité de lutter contre la corruption. Dans l’indice de perception de la corruption publié en décembre dernier par l’ONG Transparency international, le Gabon est classé au 102e rang, régressant ainsi de 2 places par rapport à l’année précédente. Vincent Lebondo Le-Mali, président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) du Gabon, qui a rendu visite à Jeune Afrique le 17 décembre dernier, a déclaré que le pays allait consacrer trois milliards de francs CFA (4,5 millions d’euros) pour renforcer la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (voir la vidéo de l’entretien ci-dessous).
Vincent Lebondo Le-Mali : Biens mal acquis… par Jeuneafriquetv
Entretien avec Vincent Lebondo Le-Mali
Ce magistrat de 54 ans, ancien conseiller personnel d’Omar Bongo Ondimba, passé par la Cour des comptes, est parvenu à imposer cette commission que l’on disait morte-née. Maintenant, les ministres prennent rendez-vous pour faire leur déclaration de biens. Car paraît-il, en conseil des ministres, le président présente son propre récépissé de déclaration des biens, suivi du Premier ministre… « Si vous n’avez pas de récépissé, vous devez, toute affaires cessantes, expliquer pourquoi », explique le magistrat, qui nous a accordé une interview.
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