Mohamed Ould Abdelaziz revient sur sa décision de ne pas engager la Mauritanie au Nord-Mali

Le chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, a affirmé la disponibilité de son pays à venir en aide à l’armée malienne, lors d’une rencontre avec son homologue français, François Hollande, le mardi 15 janvier à Abou Dhabi. Contrairement à ce qu’il avait répété jusqu’à maintenant.

Mohamed Ould Abdelaziz, le 29 novembre 2012 à Nouakchott. © AMI

Mohamed Ould Abdelaziz, le 29 novembre 2012 à Nouakchott. © AMI

Publié le 15 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Face à l’urgence de la situation, le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz est revenu sur sa décision de ne pas engager son pays dans la guerre au Nord-Mali. « La Mauritanie est prête à apporter son aide au Mali, si le Mali en fait la demande », a-t-il assuré à son homologue français François Hollande, lors de leur rencontre le 15 janvier, à Abou Dhabi. Les deux chefs d’État ont fait le déplacement aux Emirats arabes unis à l’occasion du Sommet mondial des énergies d’avenir (World Future Energy Summit).

Leur entretien, non prévu au départ, a eu lieu à 7h45 et a duré une trentaine de minutes, en présence de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. « Aziz » a d’abord exprimé un soutien sans réserve à l’opération Serval, ainsi qu’à l’armée malienne. Puis, il a fait part de sa disponibilité pour venir en aide à cette dernière, face à la « dégradation de la situation sécuritaire au Mali » et aux « risques de déstabilisation » dans la sous-région. Tout en réaffirmant être favorable, tout comme François Hollande, à la tenue d’un dialogue politique au Mali. « Son objectif est d’éradiquer purement et simplement le terrorisme, confie un membre de la délégation présidentielle française. L’aide apportée sera sans doute de nature militaire. »

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Privilégier le dialogue

Mohamed Ould Abdelaziz avait, jusqu’à maintenant, toujours répété que la Mauritanie ne s’engagerait pas militairement au Nord-Mali. Il conseillait plutôt à l’État malien de privilégier le dialogue avec le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Eddine. « Le Mali est membre de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). C’est à elle de régler ce problème », avait-il assuré à J.A. en décembre dernier. Une position qu’il avait même réaffirmée le 20 novembre à François Hollande, lors de leur rencontre à l’Elysée.

Le 14 janvier, après avoir réuni en urgence les chefs d’état-major mauritaniens, le président a pris la décision de redéployer son armée à la frontière malienne, à l’est du pays. Sa priorité est toujours la même : la sécurisation du territoire.

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