Somalie : l’otage français Denis Allex aurait été tué par ses geôliers lors d’un assaut
L’otage français Denis Allex aurait été tué « par ses geôliers », selon le ministère français de la Défense. Mais les islamistes shebab somaliens ont démenti l’information. Une opération militaire aérienne avait été menée dans le sud de la Somalie dans la nuit de vendredi à samedi par des commandos français afin de le libérer, ont affirmé à l’AFP les insurgés islamistes shebab.
L’otage français en Soamie, aurait trouvé la mort, selon le ministère de la Défense suite à un raid qui a fait plusieurs morts, selon des témoins sur place. Auparavant, les islamistes ne donnaient aucune indication de leur côté sur le sort de l’otage. "Les combattants moudjahidine ont défait les soi-disant commandos du gouvernement français qui ont tenté de sauver un otage, et ils (les commandos) ont laissé les corps de plusieurs des leurs sur le lieu de l’attaque", a affirmé Cheikh Mohamed Abdallah, commandant militaire de la localité de Bulomarer, où s’est produit le raid.
"Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé car l’attaque a eu lieu de nuit, mais ce matin nous avons vu plusieurs cadavres y compris celui d’un homme blanc. Trois civils ont également été tués dans l’échange de coups de feu", a rapporté à l’AFP un habitant de Bulomarer, Idris Youssouf. Aucune réaction n’a pu être immédiatement obtenue du côté des autorités françaises, avant que le ministère de la Défense ne confirme le décès de Denis Allex, pour le moment, infirmé par les islamistes shebab.
Cet agent de la DGSE (services français du renseignement) était détenu en Somalie par des insurgés islamistes depuis le 14 juillet 2009. Il avait été enlevé à Mogadiscio avec un autre agent, qui a lui recouvré la liberté en août 2009. L’attaque a été menée à partir de quatre hélicoptères militaires, contre une habitation de Bulomarer, une localité contrôlée par les islamistes shebab et située à 110 km au sud de la capitale Mogadiscio, selon des témoins sur place.
Les shebab ont perdu tous leurs principaux bastions dans le sud et le centre de la Somalie, à la suite d’une offensive menée depuis un an et demi par une force de l’Union africaine (Amisom) renforcée par un contingent kényan ainsi que par un corps expéditionnaire éthiopien et par l’embryon d’armée nationale somalienne. Les islamistes shebab, intégrés au mouvement Al-Qaïda, contrôlent cependant encore certaines parties rurales du sud et du centre du pays.
L’agent de la DGSE faisait partie de neuf Français, au total, retenus en otage à l’étranger, tous sur le sol africain, dont au moins six sont détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel. Il était apparu en juin 2010 dans une vidéo sur des sites islamistes où il pressait la France de cesser tout soutien au gouvernement somalien. Le 13 juillet 2012, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait assuré que l’otage était en vie. Le 4 octobre 2012, Denis Allex était apparu, pâle et les yeux cernés, dans une vidéo où il avait lancé un "message de secours" au président Hollande, qu’il pressait d’oeuvrer à sa libération.
(avec agences)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur