Le correspondant de RFI au Burundi condamné à trois ans de prison en appel

Hassan Ruvakuki, le correspondant de Radio France Internationale au Burundi, a vu sa peine réduite à trois ans de prison ferme en appel mardi 8 janvier. Arrêté le 28 novembre 2011 après un reportage sur la naissance d’un nouveau groupe rebelle burundais, il avait été condamné à la prison à vie pour « terrorisme » en juin 2012.

Le journaliste Hassan Ruvakuki. © Reuters

Le journaliste Hassan Ruvakuki. © Reuters

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Publié le 8 janvier 2013 Lecture : 1 minute.

Condamné à la prison à vie pour « actes de terrorisme » le 20 juin 2012, Hassan Ruvakuki, le correspondant du service en swahili de RFI au Burundi, a écopé, mardi, de trois ans de prison ferme en appel. Le journaliste avait été arrêté le 28 novembre 2011 en Tanzanie alors qu’il faisait un reportage sur la naissance d’un nouveau groupe rebelle burundais.

« La Cour réforme le jugement et requalifie les faits à charge de Ruvakuki Hassan » et de ses co-accusés, et les « condamne à trois ans de servitude pénale principale (prison ferme) », a déclaré le président de la cour d’appel de Gitega (centre du Burundi), Fulgence Ruberintwari. La cour a déclaré les accusés coupables de « participation à une association formée dans le but d’attenter aux personnes et propriétés ».

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En juin, en première instance, Hassan Ruvakuki avait été déclaré coupable d’avoir organisé une attaque lancée par une nouvelle rébellion à partir de la Tanzanie en novembre 2011, puis d’en avoir fait la publicité.

Violences depuis 2010

Lors de la procédure en appel, très suivie par la communauté internationale, le procureur avait de nouveau requis la perpétuité contre le journaliste. Hassan Ruvakuki avait de son côté affirmé n’avoir fait que son travail de journaliste.

Mardi, le verdict a été rendu au cours d’une audience publique. Les accusés n’étaient en revanche pas présents.

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Depuis les élections de 2010, boycottées par l’opposition, le Burundi vit au rythme de nouvelles violences qui font craindre aux observateurs une reprise d’un conflit à plus grande échelle. Le pays a été marqué, entre 1993 et 2006, par une guerre civile qui a fait près de 300 000 morts.

(Avec AFP)

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