Centrafrique : ouverture des négociations entre Bangui et les rebelles de la coalition Séléka
La délégation des rebelles de la coalition Séléka est déjà arrivée à Libreville, la capitale gabonaise, ainsi que les diplomates d’Afrique centrale. Le gouvernement et le chef de l’État centrafricains sont toujours attendus, mais les négociations devraient officiellement s’ouvrir ce mardi 8 janvier.
Un mois après le début des attaques rebelles contre le pouvoir centrafricain, les différentes parties ont accepté de s’asseoir à la table des négociations, à Libreville (Gabon).
Ce mardi 8 janvier doit se tenir une réunion liminaire des ministres des Affaires étrangères d’Afrique centrale. Elle sera suivie demain, par un suivi des accords de paix, puis, jeudi 10 janvier, par un sommet des chefs d’État de la Communauté des États d’Afrique centrale (CEEAC). Ce dernier aura pour objet de clarifier la situation militaire, alors que les troupes rebelles sont désormais aux portes de Damara, à quelques 75 kilomètres de la capitale, Bangui.
La délégation des rebelles de la coalition Séléka est déjà arrivée à Libreville, dans un vol des Nations unies arrivé de Bria, leur fief. Elle est menée par Michel Djotodia et est pour le moment composée de deux de ses aides de camp, de cinq membres de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) et de deux autres de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Eric Massi, le porte-parole de la coalition, qui s’était d’abord opposé à la tenue rapide de négociations, devrait arriver prochainement depuis Paris (France).
Les représentants du gouvernement centrafricain ne sont en revanche pas encore arrivés dans la capitale gabonaise, en raison de conditions météorologiques qui ont retardé leur vol.
Calendrier non défini
François Bozizé, le chef de l’État centrafricain, s’est rendu hier à Brazzaville, pour y rencontrer son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise. Il y a répété qu’il est attaqué par des « mercenaires venus de l’extérieur » et qu’il n’était pas question qu’il quitte prématurément le pouvoir. Il a déjà fait promis de ne pas changer la Constitution, de nommer un gouvernement d’union nationale et de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, prévue en 2016.
De leur côté, les rebelles continuent de demander le départ de François Bozizé.
« Les rebelles ont leurs revendications mais c’est à Libreville que nous parlerons de ça. Nous retenons un seul fait : que les parties sont d’accord pour les négociations », a estimé hier Denis Sassou Nguesso, au micro de RFI. L’ordre du jour des négociations n’est pas encore clairement établi et aucun calendrier n’a été défini. Leur durée est inconnue.
(avec agences)
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