Les agresseurs de Brahim Déby à nouveau devant le juge

Le procès en appel des agresseurs de Brahim Déby, fils défunt du président tchadien, Idriss Déby Itno, s’est ouvert le lundi 7 janvier à Versailles. Il doit durer deux semaines.

Un policier devant la voiture de Brahim Déby en 2007. © AFP

Un policier devant la voiture de Brahim Déby en 2007. © AFP

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Publié le 7 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Le procès en appel des cinq hommes accusés d’avoir mortellement agressé Brahim Déby, le fils du chef de l’État tchadien, s’est ouvert au tribunal de grande instance de Versailles (banlieue parisienne), ce vendredi 7 janvier. Lors de cette première séance, la Cour a communiqué la liste des témoins et a auditionné le père de Jaime de Carvalho, l’un des accusés.

Ce procès intervient à la suite d’un appel interjeté par le ministère public déçu par les peines prononcées en juillet 2011 par la Cour d’assises des Hauts-de-Seine. Quatre des accusés avaient alors été condamnés à des peines allant de 5 à 13 ans de réclusion pour « vol avec violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Marin Cioroianu, 45 ans, avait été condamné à la plus lourde peine, avec 13 ans d’emprisonnement. Dan Batoua, suspecté d’être le cerveau de l’organisation, avait été condamné à 12 ans de prison. Jaime de Carvalho, 29 ans, avait quant à lui été condamné à 9 ans de réclusion. Le quatrième, Pierre-Claude Messi Ntsama, 28 ans et proche de la victime, avait été jugé pour complicité et écopait quant à lui de 5 ans de prison. Un cinquième homme, qui comparaissait libre, avait été acquitté. Ce verdict avait été jugé trop clément pour le parquet au regard de la gravité des faits.

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Une réputation sulfureuse

Le 2 juillet 2007, Après une soirée bien arrosée, Brahim Déby, 27 ans, avait été retrouvé agonisant dans le parking de son immeuble de Courbevoie (Hauts-de-Seine), après avoir été attaqué à l’aide d’un pistolet à impulsions électriques (Taser) par quatre faux policiers. Il était décédé par la suite d’une détresse respiratoire. L’appartement de la victime avait été fouillé par les agresseurs, qui avaient emporté un butin de 50 000 euros.

Le passé de la victime, ses fréquentations douteuses et son statut de fils de président d’un pays pétrolier profondément divisé par les rébellions pouvaient laisser croire à un crime politique. Mais l’avocat de la famille Déby Itno avait affirmé que le vol était le principal mobile du meurtre.

Quoi qu’il en soit, ce diplômé en gestion était souvent présenté comme un potentiel successeur de son père, Idriss Déby Itno, jusqu’à sa disgrâce et son exil en France, consécutifs une brouille familiale. Brahim n’aurait pas supporté d’être rétrogradé du poste de secrétaire particulier du président à celui de conseiller technique à l’aménagement du territoire…

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Partie civile à ce procès, la famille de la victime a dépêché en France Jean-Bernard Padaré, avocat, ancienne figure de la société civile devenu ministre des Affaires foncières et du Domaine. Cet avocat, qui a défendu Eric Breteau dans l’affaire de l’Arche de Zoé, coordonne les conseils qui défendent les intérêts de la famille Déby.
Le procès en appel devrait durer environ deux semaines.

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