Ahmed Ouyahia quitte le Rassemblement national démocratique
L’ex-Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, « a démissionné de sa fonction de secrétaire général » du Rassemblement national démocratique (RND-nationaliste), mais continuera à militer au sein de cette formation politique, a annoncé, jeudi 3 janvier, le porte-parole du parti, Miloud Chorfi.
Quelques mois après avoir démissionné de son poste de Premier ministre, Ahmed Ouyahia quitte le Rassemblement national démocratique (RND, nationaliste) dont il était le secrétaire général depuis 1999, a annoncé, jeudi 3 janvier, le porte-parole du parti, Miloud Chorfi. Ahmed Ouyahia, 60 ans, continuera à faire de la politique au sein du RND comme simple militant, a-t-il précisé.
La démission de celui qui été trois fois Premier ministre sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, et membre du gouvernement sans interruption durant plus de seize ans, sera effective à partir du 15 janvier prochain, soit à la veille du la réunion du Conseil national du parti.
Contesté au sein du parti
Ahmed Ouyahia faisait face depuis plusieurs semaines à une contestation au sein de son parti. Plusieurs membres de la direction contestaient son leadership et réclamaient son départ. Dans une lettre rendue publique sur le site du parti, Ahmed Ouyahia estime qu’une « division s’est instaurée au sein du Conseil national » du RND, que « le mouvement à l’origine de cette crise a agi en dehors du cadre institutionnel du parti » et que « toute cette situation risque d’évoluer vers une dérive dangereuse pour l’avenir du parti ».
Extrait de la lettre de Ahmed Ouyahia.
Sa démission reste étonnante, car elle intervient quelques jours après les élections sénatoriales partielles dont le RND a été le grand vainqueur. Selon les résultats publiés samedi 29 décembre, le parti de Ahmed Ouyahia remporte 24 sièges. Le RND compte désormais 44 membres au Sénat et devient la première force politique du Conseil de la nation (Sénat, chambre haute du Parlement).
Le RND a été créé en 1997 en pleine décennie noire, nom donné à la guerre civile de 1992-2002, qui a fait officiellement 200 000 morts en Algérie.
(Avec AFP)
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