Centrafrique : les rebelles prennent Sibut, 160 km au nord de Bangui
La ville de Sibut, située à 130 km au nord de Bangui, est tombée aux mains des rebelles de la coaltion Séléka, samedi 29 décembre, a déclaré une source militaire centrafricaine. L’information a été confirmée par la rébellion.
Mise à jour le 29/12/12 à 16h45
La rébellion centrafricaine de la coalition Séléka a pris la ville de Sibut située à 130 km au nord de la capitale Bangui, samedi 29 décembre. « Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n’y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines (FACA) stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville hier soir (vendredi) pour se positionner à Damara (75 km de Bangui) », a déclaré à l’AFP une source militaire centrafricaine.
État des forces en présence, sur le territoire centrafricain
(Cliquez sur les pictogrammes pour voir l’avancée des rebelles)
Afficher Avancée des rebelles de la coalition Séléka sur une carte plus grande
Une partie (200 hommes) du contingent tchadien envoyé le 18 décembre par le président Idriss Déby Into était basée à Sibut. Le reste (150 soldats) étant stationné à Bossangoa. Selon des habitants en provenance de Sibut vers Bangui, une soixantaine de véhicules de troupes tchadiennes et centrafricaines ont été aperçus dans la soirée de vendredi en train de converger vers Damara.
Quid des négociations ?
Joint par Jeune Afrique, une source au sein de la rébellion a confirmé l’information. « Cela ne remet pas en cause notre volonté de négocier », a précisé la source. « Nous avons seulement répondu à la provocation des FACA ».
Vendredi matin, l’armée centrafricaine avait lancé une contre-offensive pour reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bambari (centre), proche de Sibut (Voir carte). « Des éléments des Forces armées centrafricaines ont attaqué Bambari pour essayer de la reprendre. Les combats ont été particulièrement violents. On ne sait pas encore qui contrôle la ville », avait indiqué une source sécuritaire centrafricaine sans plus de précisions.
La CEEAC qui sert de médiateur avait assuré vendredi soir que le gouvernement du président Bozizé comme les rebelles avaient accepté que des négociations s’ouvrent prochainement et sans conditions à Libreville au Gabon. Mais samedi, le chargé de communication de la CEEAC Placide Ibouanga a précisé à l’AFP que « les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se rencontreront à nouveau le 3 janvier, et c’est à ce moment là qu’ils donneront une date pour la rencontre à Libreville ».
Boni Yayi à Bangui dimanche
L’incertitude demeurait aussi sur l’envoi, décidé vendredi au niveau des ministres des Affaires étrangères, de renforts à la FOMAC, la force des pays d’Afrique centrale qui compte actuellement 560 hommes. « La date d’arrivée d’un nouveau contingent dépend des chefs d’Etat. (…) Il appartient maintenant aux présidents de décider la mise à disposition d’éléments », a déclaré M. Ibouanga.
Parallèlement, le chef de l’État béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l’Union Africaine (UA) , va rencontrer dimanche à Bangui le président centrafricain François Bozizé pour encourager une sortie de crise par le dialogue, a déclaré samedi le ministre béninois des Affaires étrangères. « Le président se déplace pour faire de la prévention, il va inviter les différentes parties à la négociation », a déclaré Nassirou Arifari Bako, le chef de la diplomatie béninois à l’AFP.
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