Les otages français enlevés au Niger sont vivants mais Aqmi pointe la France du doigt
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) accuse le gouvernement français de bloquer les négociations pour la libération des quatre otages français enlevés au Niger.
Dans une vidéo publiée par l’agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Medias, Abou Zeid, l’un des principaux dirigeants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a affirmé que les quatre otages enlevés au Niger en septembre 2010 étaient vivants. Mais il a aussi accusé le gouvernement français de bloquer les négociations qu’Aqmi prétend avoir proposé pour leur libération.
« L’arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France. Quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l’avons dit aux Français voici un an déjà », affirme-t-il dans cette vidéo de quatre minutes. « La France n’a pas daigné répondre jusqu’à présent à notre offre de dialogue. »
Le 8 décembre, Clément Legrand, le frère de l’un des otages avait adressé lui-même une vidéo aux ravisseurs, par l’intermédiaire du même média mauritanien qui diffuse toujours les vidéos transmises par Aqmi (comme en septembre, par exemple).
« Nous nous adressons à vous aujourd’hui pour vous dire que nous avons bien entendu vos messages et notamment quand vous vous dites ouverts à toute négociation et que vous attendez le premier pas du gouvernement français », y déclarait-il.
Le 17 décembre, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense français déclarait que les otages étaient vivants, mais que les tentatives en vue d’obtenir leur libération étaient « pour l’instant » restées vaines.
L’épouse de Francis Collomp inquiète pour son état de santé
Trois des sept otages enlevés en septembre 2010 avaient déjà été libérés en février 2011. Il s’agissait d’une Française, d’un Malgache et d’un Togolais, employés, comme les quatre autres toujours en détention, d’employés du groupe nucléaire Areva et de son sous-traitant Satom.
Aqmi retient en outre en otage deux Français kidnappés en novembre 2011 dans le nord du Mali. Tandis qu’une septième personne a été enlevée le 20 novembre dernier dans l’ouest du Mali par un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), figure également au nombre des otages.
Enfin, un Français, Francis Collomp, a également été kidnappé la semaine dernière au Nigeria, dans l’état de Katsina, frontalier du Niger. Son enlèvement a été revendiqué par Ansaru, un groupuscule créé dans la mouvance de Boko Haram.
Son épouse s’est dit très inquiète pour son mari, qui a des problèmes cardiaques et est censé prendre des médicaments tous les jours.
(avec AFP)
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