Nord-Mali : la force africaine déployée au premier semestre 2013 ?

La force africaine, autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU à se déployer au Nord-Mali pour une période initiale d’un an, pourrait entrer en action au premier semestre 2013, a affirmé le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, lundi 24 décembre, dans une interview au quotidien catholique La Croix.

Jean-Yves Le Drian le 2 octobre 2012 à Paris. © AFP

Jean-Yves Le Drian le 2 octobre 2012 à Paris. © AFP

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Publié le 24 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, a estimé dans une interview au quotidien catholique La Croix, lundi 24 décembre, que l’intervention militaire de la force africaine, autorisée jeudi, par le Conseil de sécurité de l’ONU à se déployer au Nord-Mali, « pourra avoir lieu premier semestre » 2013. « Pour l’instant, il n’y a pas de solution politique » au Mali, a-t-il justifié. Le 16 octobre, le ministre français avait déjà affirmé qu’une intervention militaire pourrait être déclenchée « dans les prochaines semaines ».

Jeudi 20 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution autorisant le déploiement d’une force africaine pour une période initiale d’un an afin de reprendre le contrôle du nord du Mali. Cette force africaine, qui prendra le nom d’Afisma (African-led International Support Mission in Mali), devrait compter jusqu’à 3 300 hommes et aidera les forces gouvernementales maliennes à reprendre les zones contrôlées par les islamistes.

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Dans son interview à la Croix, le Jean-Yves Le Drian a précisé le rôle que devrait jouer la France. Paris « apporte un soutien technique à la Cedeao (la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) dans la constitution d’une force capable d’aider le Mali à retrouver l’intégralité de son territoire. Le concept opératoire est en train de s’affiner », a expliqué le ministre de la Défense. « C’est aux Africains d’intervenir militairement, pas aux Français ou aux Européens. La France et les États-Unis apporteront à la coalition africaine un soutien dans le domaine de la logistique, de l’observation, du renseignement et de la formation », estime le ministre français.

Aide de l’UE

L’implication de la France se fera dans le cadre de l’aide de l’Union européenne (UE). Un contingent européen de 400 militaires sera constitué au début de l’année prochaine avant d’être envoyé au Mali pour y « former l’armée malienne et la préparer à rendre à ce pays la souveraineté sur l’ensemble du territoire », a ajouté Jean-Yves Le Drian, précisant que ces militaires ne participeront pas aux opérations de combat. Cette initiative « est indépendante de la résolution, qui a été adoptée par le conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il dit. « L’UE considère qu’il faut aider le Mali à éradiquer la menace jihadiste ».

Concernant les neuf otages français détenus sur le sol africain, Jean-Yves le Drian dénonce une « logique infernale que nous ne pouvons pas laisser évoluer ainsi ». « Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération. Mais cela ne nous empêche pas de considérer que l’enjeu de l’intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l’Europe », souligne-t-il.

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(Avec Agences)

 

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