Festival Étonnants Voyageurs : pleins feux sur le Congo-Brazzaville

Le festival de littérature Étonnants Voyageurs tiendra sa 24e édition en février 2013 au Congo, une première pour ce petit pays d’Afrique centrale. À cette occasion, des dizaines de romanciers de toute l’Afrique se rendront à Brazzaville pour échanger avec la jeunesse et discuter des enjeux de la littérature.

Alain Mabanckou : « Nous en avons assez de cette culture qui demande de payer ». © Georges Seguin/Wikimedia Commons

Alain Mabanckou : « Nous en avons assez de cette culture qui demande de payer ». © Georges Seguin/Wikimedia Commons

Publié le 19 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

À force d’insister, Alain Mabanckou aura eu gain de cause. La prochaine édition du festival de littérature Étonnants Voyageurs, du 13 au 17 février 2013, se déroulera donc dans le pays natal du prolifique auteur : le Congo-Brazzaville.

Si le festival se tient chaque année à Saint-Malo, il en existe également un double international, un rôle assuré entre autres par Bamako. Mais l’instabilité du climat politique a empêché la tenue du festival au Mali cette année, et les organisateurs ont opté pour le pays d’origine de Mabanckou, qui est aussi codirecteur des Étonnants Voyageurs.

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« Nous ne renonçons pas au Mali de façon définitive ; c’est plutôt une façon pour nous de dire aux intolérants que la culture ne peut être touchée, et que nous continuerons à en parler partout », a soutenu Alain Mabanckou lors d’un point presse tenu le 17 décembre à Paris pour dévoiler le programme de l’événement.
Il n’a pas manqué de mettre en avant les mérites littéraires du Congo-Brazzaville, citant des poids lourds tels Emmanuel Dongala, Henri Lopes et Tchicaya U Tam’si. « Les Congolais ont soif de littérature, à un point tel qu’ils se rabattent sur les bottins téléphoniques lorsqu’ils n’ont plus rien à se mettre sous la dent », a-t-il raconté.

Voir l’interview vidéo de Alain Mabanckou :

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L’auteur de Black Bazar, qui a quitté le Congo-Brazzaville à l’âge de 20 ans et réside désormais aux États-Unis, se réjouit de l’espoir que pourra insuffler une démonstration culturelle de cette envergure à ses quelque quatre millions de compatriotes. Les artistes locaux auront ainsi l’occasion de faire connaître leur travail tout en profitant de leurs échanges avec les grands noms de la littérature.

Des écrivains lusophones tels Mia Couto et José Eduardo Agualusa convergeront vers Brazzaville en février, au même titre que les Sud-Africains André Brink ou Breyten Breytenbach et l’Haïtien Lyonel Trouillot. « Nous aurons, en quelque sorte, une véritable cartographie des littératures africaines pour cette édition grâce à la présence d’écrivains de l’est, de l’ouest et du sud du continent », a expliqué le fondateur du festival, Michel Le Bris.

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Outre les habituelles rencontres avec les auteurs, les organisateurs ont prévu tout un éventail d’activités pour tenter d’attirer le plus large public possible pour la 24e édition des Étonnants Voyageurs : des ateliers de slam et de hip-hop, des projections de films et des expositions de photographie sont au programme. Et à l’instar des autres éditions du festival, l’accès aux activités sera gratuit. « Nous en avons assez de cette culture qui demande de payer. Celui qui a faim devrait-il débourser pour écouter un auteur ? Nous refusons cela dans notre festival », a lancé Alain Mabanckou.

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