Tunisie : un gendarme tué et quatre autres blessés près de Kasserine

Un gendarme tunisien a été tué, et quatre autres blessés, lors d’affrontements, lundi 10 décembre, avec des hommes armés dans l’ouest de la Tunisie. Les assaillants sont toujours en fuite.

Des Tunisiens manifestent à Kasserine, à l’ouest de la Tunisie, le 6 décembre 2012. © AFP

Des Tunisiens manifestent à Kasserine, à l’ouest de la Tunisie, le 6 décembre 2012. © AFP

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 11 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 13h00.

Malgré les opérations de ratissage menées par l’armée et la Garde nationale, les hommes armés responsables de l’attaque contre les gendarmes dans l’ouest de la Tunisie sont toujours en fuite.

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« La zone a été sécurisée mais personne n’a été arrêté », a déclaré un haut responsable des services de sécurité s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Un gendarme tunisien a été tué et quatre autres ont été blessés dans des affrontements lundi avec des hommes armés près de Kasserine, dans la zone limitrophe de l’Algérie.

« Les forces de sécurité poursuivent le ratissage de la zone bouclée pour arrêter les éléments du groupe armé », avait indiqué lundi en début de soirée le porte-parole du ministère de l’Intérieur Khaled Tarrouche.

M. Tarrouche n’était pas en mesure de préciser le nombre, l’origine et l’appartenance du groupe armé, mais des sources locales ont assuré qu’il s’agissait de « quatre barbus » qui ont été repérés par le gardien d’une société pétrolière à proximité de la localité de Bou Chebka, à 2 km de l’Algérie. Prévenu, le chef du poste de la Garde nationale (gendarmerie) s’est rendu le premier sur place et a été abattu.

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Affrontements violents

Le défunt est l’adjudant Anis Jlassi, 27 ans, dont le corps a été transporté dans sa ville d’origine de Chebika (centre) où il doit être enterré mardi. Quatre de ses collègues de la Garde nationale ont été blessés et hospitalisés à Kasserine.

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La Tunisie peine à se stabiliser depuis deux ans et est régulièrement le théâtre d’affrontements violents, impliquant tantôt la mouvance salafiste, tantôt des manifestants excédés par la misère et les espoirs déçus de la révolution.

Des journaux tunisiens se sont d’ailleurs inquiétés dans leur édition de mardi de cette nouvelle flambée de violences, certains titres n’hésitant pas à accuser les islamistes radicaux d’être impliqués.

Odeur de soufre

« Il semble que (la mouvance salafiste jihadiste) est sur le point de passer à l’action, puisqu’elle dispose vraisemblablement des moyens et de la logistique nécessaire et ce, grâce au trafic d’armes venant de Libye », estime le Quotidien dans un éditorial.

« Ca sent le soufre ? Certainement. Ca sent le roussi surtout, car, quand l’extrémisme religieux dispose de son propre arsenal le pire est à craindre », poursuit le journal qui dénonce le laxisme du gouvernement tunisien, dirigé par les islamistes du parti Ennahdha.

Les affrontements dans la région de Kasserine sont intervenus deux jours après que dans un gouvernorat voisin, situé aussi à la frontière algérienne, des trafiquants en possessions d’armes et d’explosif ont été arrêtés.

(Avec AFP)

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