RDC : l’éducation, victime collatérale du conflit dans le Nord-Kivu

L’éducation pâtit de la reprise des combats dans l’est de la RDC. Selon l’Unicef, 240 000 élèves ont manqué plusieurs semaines de scolarité depuis l’éclatement de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), en mai. Plus de 600 écoles sont concernées.

L’Unicef lance un appel de fonds de 6 millions de dollars pour le Kivu (RDC). © AFP

L’Unicef lance un appel de fonds de 6 millions de dollars pour le Kivu (RDC). © AFP

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Publié le 11 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

Le Fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef) lance un appel à l’aide. « Les nouveaux affrontements au Nord-Kivu [dans l’est de la République démocratique du Congo] ont accru le nombre total d’écoles touchées par le conflit cette année à plus de 600, ce qui représente plus du double par rapport à il y a trois mois », a affirmé l’organisation onusienne dans un communiqué, publié lundi 10 décembre.

« Des familles et les différentes parties impliquées dans le conflit ont occupé ou pillé depuis septembre quelque 250 écoles supplémentaires dans le Nord- et le Sud-Kivu », ajoute l’Unicef, qui lance un appel de fonds de 6 millions de dollars pour des activités éducatives dans le Kivu. Selon l’Unicef, 240 000 élèves ont manqué plusieurs semaines de scolarité depuis la mutinerie en avril des militaires qui ont créé en mai la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23).

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Voir l’interview vidéo de Dismas Kitenge, vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) :

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Lors de la prise de Goma, le 20 novembre, de nombreux déplacés « ont trouvé refuge dans des écoles qui ont été utilisées comme cuisines, cantines, dortoirs, casernes ou entrepôts de munitions. (…) Les manuels scolaires et les bancs d’école ont même été utilisés comme bois de chauffage », poursuit l’agence onusienne.

Risques d’exploitation

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« Nous craignons que de nombreux enfants puissent avoir des difficultés à rattraper le retard et passer leurs examens. Ils risquent même de perdre leur année scolaire ou d’abandonner l’école. Chaque heure compte », a indiqué le ministre congolais de l’Enseignement, Maker Mwangu Famba, cité dans le communiqué de l’Unicef.

Scolariser les enfants est « essentiel pour leur protection (…). Quand ils ne sont pas à l’école, les enfants du Nord-Kivu sont plus à risque d’être exploités, maltraités et même recrutés », avertit Barbara Bentein, représentante de l’Unicef en RDC, citée dans le communiqué. Quelque 80 000 élèves du Nord-Kivu doivent recevoir un « kit scolaire » d’ici la fin de l’année.

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(Avec AFP)
 

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