Le premier Conseil d’affaires des Brics s’achève à Johannesburg
Le premier Conseil d’affaires des Brics, réuni du 19 au 20 août à Johannesburg, recommande la création de visas intra-Brics, plus de facilité dans la délivrance des visas d’affaires ainsi que la mise en place d’une plateforme commune d’information pour les investisseurs.
Le Conseil d’affaires des Brics (Brics business council) s’est réuni pour la première fois du 19 au 20 août 2013, à Johannesburg. Créé lors du cinquième sommet des chefs d’État et de gouvernement des Brics – le club des puissances émergentes formé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud -, qui s’est tenu à Durban en mars 2013, ce conseil entend faciliter la coopération industrielle et financière entre ces cinq pays. Des chefs d’entreprises provenant de dix-neuf pays africains ont été invités à participer aux échanges.
Au menu des discussions, l’identification de mesures et d’initiatives favorisant la croissance du commerce et des investissements intra-Brics, « mais aussi avec le reste du continent », tient à préciser l’homme d’affaires sud-africain Patrice Motsepe, président du Conseil des affaires des Brics, dans un communiqué de presse diffusé par le gouvernement sud-africain.
Faciliter la circulation des entrepreneurs et l’accès à l’information
À l’issue du sommet, le conseil a recommandé de créer un permis de voyage commun aux Brics, de faciliter la délivrance de visas d’affaires à entrées multiples ainsi que d’ouvrir une plateforme d’informations commune à destination des investisseurs. Les membres du conseil suggèrent en outre le renforcement de la coopération intra-Brics, plus particulièrement dans l’industrie manufacturière, dans l’exploitation minière, dans l’énergie, dans l’industrie pharmaceutique et dans le transfert de technologie.
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Patrice Motsepe, Brics
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Le conseil a finalement exprimé son soutien à la création de la Banque de développement des Brics. Annoncée durant le sommet de mars 2013 et destinée à contrer l’influence de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), la création de cette banque a été repoussée à 2014. L’apport à son capital devrait se faire à parts égales, chaque membre des Brics contribuant à hauteur de 10 milliards de dollars.
Des liens renforcés entre les Brics et l’Afrique
S’exprimant à l’ouverture du sommet, le président sud-africain Jacob Zuma a insisté sur l’influence croissante des Brics qui « représentent 43% de la population mondiale, environ 18% de son PIB et 40% des réserves de devises ». Une étude de Standard Bank, publiée en février 2013, confirme le renforcement des relations commerciales au sein du groupe. Ainsi, en 2012, le commerce intra-Brics aurait atteint 310 milliards de dollars, soit onze fois son niveau de 2002. Il représenterait désormais près d’un cinquième du commerce total de ces cinq pays, contre seulement 13% en 2008.
Plus remarquable encore, les échanges commerciaux entre les Brics et le continent africain sont supérieurs au commerce intra-Brics. Ils se sont élevés à 340 milliards de dollars en 2012, soit dix fois plus qu’en 2002.
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