Afrique du Sud : la grève des ouvriers de l’automobile se durcit

Depuis lundi 19 août, 30 000 ouvriers du secteur automobile sud-africain sont en grève, paralysant la quasi-totalité de la production du pays. Décidés à se faire entendre, ils ont annoncé vouloir intensifier leur mouvement.

Un ouvrier de l’usine BMW de Rosslyn, dans la banlieue de Pretoria. L’automobile contribue à environ 6% du PIB sud-africain. © Reuters

Un ouvrier de l’usine BMW de Rosslyn, dans la banlieue de Pretoria. L’automobile contribue à environ 6% du PIB sud-africain. © Reuters

Publié le 21 août 2013 Lecture : 1 minute.

Tout a commencé lundi 19 août à la suite de l’échec des négociations entre les ouvriers de l’automobile et leurs employeurs. Ces derniers ont, en effet, offert aux 30 000 salariés du secteur automobile une augmentation de 8 % (avec effet rétroactif au 1er juillet) alors que ceux-ci demandaient à voir leur salaire augmenter d’au moins 14 %. En l’absence de nouvelles discussions depuis lundi, les responsables syndicaux ont donc organisé une téléconférence afin de discuter des moyens « d’intensifier » la mobilisation, a affirmé à l’AFP Mpumzi Matungo, trésorier du syndicat national de la métallurgie NUMSA.

45 millions d’euros de pertes par jour

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Avec cette grève, l’Afrique du Sud, premier producteur automobile du continent africain, enregistre chaque jour un manque à gagner équivalent à 3 000 voitures, soit 600 millions de rands (45 millions d’euros). Pour compenser une partie de ces pertes, les sept constructeurs automobiles du pays parient sur une reprise rapide du travail.

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« Une fois la grève terminée, ce qui devrait intervenir bientôt, les constructeurs devront prendre des mesures pour récupérer une partie de la production perdue afin de répondre à la demande des clients internationaux », a indiqué à l’AFP Nico Vermeulen, le directeur de l’Association nationale des constructeurs automobiles d’Afrique du Sud.

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L’automobile représente 12 % du PIB sud-africain

L’industrie automobile sud-africaine exporte dans 148 pays dans le monde, notamment aux États-Unis, dans l’Union européenne et dans le reste de l’Afrique.L’automobile contribue à environ 6% du PIB sud-africain et pour 12% aux exportations.

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Plusieurs des grandes marques mondiales, dont BMW, Ford, General Motors, Renault, Mercedes Benz, Toyota et Volkswagen ont des usines en Afrique du Sud. L’hiver austral, de juin à août, est traditionnellement l’époque des plus grandes grèves en Afrique du Sud, car c’est à ce moment là que se déroulent les négociations salariales par branche.

Des négociations sont également en cours dans le secteur minier, un an après les grandes grèves sauvages qui ont fait plusieurs dizaines de morts et durablement affaibli les mines, poumon économique du pays.

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